Le conseil scientifique de l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène (Bab Ezzouar) réuni, hier, a fait le point sur "les conditions difficiles" de cette rentrée universitaire, prenant acte des déclarations de la majorité des enseignants de l'université pour "l'achèvement des examens", indique un communique du conseil. Le conseil note "avec satisfaction" la volonté de tous les enseignants de l'USTHB de "permettre à tous les étudiants d'achever leurs examens", ajoute la même source. Le conseil fait état également du déroulement "à la queue-leu-leu" des examens de la deuxième E.M.D., des examens de synthèse et des examens de rattrapage qui "ne constitue pas une situation pédagogique satisfaisante". A cet égard, il demande aux enseignants, aux étudiants et à l'administration universitaire de conjuguer leurs efforts pour que ces examens se déroulent dans des conditions pédagogiques "acceptables" et pour permettre à la nouvelle année universitaire de "démarrer le plus tôt possible", pour tous les étudiants, souligne-t-on. En outre, le conseil demande au rectorat de programmer pour samedi prochain, les examens des troncs communs qui n'ont pas eu lieu, "pour permettre aux étudiants de dépasser leur stress et compte tenu du ramadhan", indique le communiqué, ajoutant que concernant l'achèvement des examens de spécialités, les facultés poursuivront leur programmation pour que les délibérations aient lieu "le plus tôt possible". Par ailleurs, le conseil demande que les dates des concours d'accès aux magisters permettent la participation des étudiants de fin de cycle de l'année 2005-2006 et propose "un réaménagement" des dates des vacances "pour rattraper le temps perdu", se disant "convaincu" du retour à la sérénité au sein de l'unité grâce à "l'effort nécessaire", conclut-on.
Début des examens samedi à l'USTHB La décision de suspension de la grève des enseignants déclarée en fin de la journée de samedi par le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a été accueillie avec beaucoup de satisfaction aussi bien du côté des étudiants que de celui des enseignants. Le début des cours n'est cependant pas encore à l'ordre du jour. Il faudrait d'abord en finir avec l'année universitaire 2005/2006 pour que celle de cette année (2006/2007) soit enfin amorcée. L'Université des Sciences et des Technologies Houari Boumediene est l'un des établissements qui ont connu un blocage ininterrompu depuis le début du débrayage. Contacté hier pour de plus amples informations, M. Mohamed Saïdi, conseiller du recteur chargé des associations estudiantines et de la pédagogie à l'université de Bab Ezzouar affirme que la décision du CNES a été immédiatement suivie de l'établissement de tout un programme d'examens pour le rattrapage de pas moins de 4 mois de rupture de cours. « Ce sont en effet trois examens que nous avons étalés sur une durée de 2 à 3 semaines » dira le responsable. Les examens en question sont ceux du deuxième semestre, des synthèses et des rattrapages et qui, en temps normal, sont programmables en une dizaine de jours. La décision d'étaler ces examens sur une durée plus importante découle d'une volonté affichée par les étudiants qui se disent non préparés, voire perturbés par la longue durée de rupture. « Nous avons organisé lundi dernier, et bien avant la décision du CNES, une rencontre interne qui a drainé pas moins de 5.000 étudiants pour les informer sur ce programme d'examens. Et ils étaient satisfaits de cette décision qui leur permettra de se remettre aux révisions», explique le responsable. Cette rencontre a eu lieu en présence du vice-recteur chargé de la scolarité et le vice doyen de la formation qui, dans des discussions à bâtons-rompus, ont pu les rassurer. L'assemblée générale du Conseil scientifique de l'université qui s'est tenue hier a validé les résultats de cette programmation. « Les horaires des examens seront affichés aujourd'hui même (ndlr hier), » précise-t-on. Les étudiants des 1re et 2e année en tronc communs sont apparemment les plus touchés par la grève. Ils sont au nombre de 9.000 étudiants dans la seule université de Bab Ezzouar. Ainsi, le début de la nouvelle année universitaire n'est pas pour demain, ni pour le 1er octobre (date de la rentrée officielle). Les responsables de l'USTHB espèrent pouvoir lancer l'année 2006/2007 dès la deuxième semaine de novembre. « Le rattrapage de ce retard sera difficile si l'ensemble des enseignants ne nous aide pas sérieusement et le plus tôt possible», dira t-il. Une réunion avec l'ensemble des comités pédagogiques de l'université est prévue bientôt pour arrêter les dernières décisions et mesures de rattrapage et ce afin d'absorber le décalage de l'année nouvelle. Une chose est cependant sûre : le spectre de l'année blanche se dissipe.
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