DEUXIÈME JOUR DU BAC2011 :Les maths, c’est pas du gâteau
DIMANCHE 12 JUIN 2011
Actualités : DEUXIÈME JOUR DE L’EXAMEN DU BACCALAURÉAT
Les mathématiques «difficiles» pour les littéraires
Planchant hier, deuxième jour du baccalauréat 2011, sur l’épreuve des mathématiques, la matière la plus redoutée dans cet examen, les candidats des différentes filières avaient des avis divergents. Alors que les littéraires affichaient leur mécontentement, les scientifiques étaient, par contre, très satisfaits des sujets.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Presque sans aucune surprise, les candidats des filières littéraires au baccalauréat étaient «déçus» par le sujet des mathématiques. Etant une matière «scientifique », les mathématiques sont généralement «boudées» par les littéraires. «L’examen de maths était très dur. Les deux sujets proposés au choix étaient difficiles», pestent Meriem et Houda, deux élèves en lettres et philosophie. Adossées au mur du lycée Arroudj et Kheiredine Barberousse, ex-Delacroix, rue Didouche-Mourad, les deux candidates semblaient perdues. «Ils nous ont vraiment sabotés. Comment va-t-on affronter cet après-midi, l’examen d’histoiregéographie dont le coefficient est de 4 ?», tonne Houda, les larmes aux yeux. 11h30, lycée Omar-Racim, à Sidi M’hamed. Ici, l’ambiance est tout à fait différente. Les visages sont radieux et les sourires affichés. Habillées chiquement, Rayan et Celia, élèves au lycée Zeineb Oum El Massakine (ex- Sainte-Elisabeth), semblent très contentes. «Le sujet était plus qu’abordable», affirment-elles. «Le sujet des maths était plus facile que ceux qu’on a l’habitude d’avoir en compositions. J’ai eu le temps de vérifier les résultats et de quitter la salle d’examen 15 mn avant la fin du temps réglementaire », dira Rayan. S’éloignant, les deux candidates pressent le pas. Elles ont hâte de rentrer chez elles annoncer la «bonne» nouvelle à leurs parents. Pour Madina, Naima, Meriem et Sabrina, toutes scolarisées au lycée Colonel-Saleh-Zaamoum (bd Krim-Belkacem), le sujet était également «abordable». Elles confirment que la majorité des candidats ont opté pour le premier sujet. «Le premier sujet était plus à notre portée en raison de ses questions directes. Ainsi, nous avons eu suffisamment de temps pour répondre», ont-elles soutenu. Plus loin, Skander et ses copains, scolarisés au lycée Arroudj et Kheiredine Barberousse, passent leur bac pour la première fois. Ils sont unanimes à dire que l’épreuve de maths était «abordable». «Le premier sujet au choix est encore plus facile. Il comprend moins de difficultés dans les calculs et une facilité à vérifier les résultats», explique Skander. De son côté, son ami Sid-Ali estime que le sujet était «à la limite facile». «La preuve, dit-il, je suis sorti une heure plutôt.» Certes satisfaits du sujet des mathématiques, les candidats n’ont pas manqué de signaler quelques «abus» de la part des surveillants. «Je voulais sortir fumer une cigarette avant d’entamer le deuxième exercice mais le surveillant m’en a empêché. Ils nous ont même interdit d’aller aux sanitaires», précise Rafik, un autre jeune candidat. Ils ont également évoqué la «pollution sonore» provenant du chantier du métro d’Alger, situé derrière le centre d’examen Omar-Racim. «Des bruits assourdissants et continuels proviennent de ce chantier et nous empêchent de se concentrer à 100%», explique encore Rafik. S’agissant de l’examen d’histoire- géographie, autre matière au programme de ce deuxième jour de l’examen du baccalauréat, les élèves du lycée Arroudj et Kheiredine Barberousse ne cachent pas leurs appréhensions. «Dans notre lycée, le programme d’histoire-géographie n’a pas été achevé. Deux gros chapitres n’ont pas été enseignés. Nos professeurs nous ont remis un paquet de polycopiés et la direction a considéré ces cours comme faits», ont-ils souligné.
R. N.
DEUXIÈME JOUR DU BAC
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Les maths, c’est pas du gâteau
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Les épreuves du Bac se sont poursuivies hier pour la deuxième journée. Une journée qui n’a pas été favorable à certains candidats, toutes filières confondues, puisque l’épreuve de maths n’était pas à la portée de tous. Il y aurait même, selon de nombreux candidats, une question piège dans le sujet soumis aux candidats de la série sciences. Ceux qui ont eu le malheur de choisir le deuxième sujet ont dû avoir des sueurs froides. Le dernier exercice, diront-ils, contient une question piège, que peu de candidats auraient pu détecter. En effet, même l’épreuve d’anglais n’était pas aussi facile, d’après une parente d’élève rencontrée en face du lycée des Frères Hamia. «Le sujet est facile pour les bons élèves, ceux qui ont un niveau moyen ont dû ramer. Je suis prof d’anglais j’en sais quelque chose », lance-t-elle. Selon elle, les élèves ne sont pas assez soutenus aussi bien sur le plan pédagogique que méthodologique pour déceler ces difficultés. « Les élèves ne sont pas suffisamment initiés pour faire face aux questions pièges. Ils se hâtent de répondre. Résultat, ils mettent la pagaille, la preuve en est là. Ils sont sortis avant qu’ils ne consomment le temps réglementaire », dit-elle, en ajoutant « que les profs ne remplissent pas leurs missions, ils bâclent leurs cours pour que les élèves aillent prendre des cours chez eux. Pourquoi faudrait-il que les élèves recourent à des cours de soutien ? s’interroge-elle. Elle préconise à cet effet, l’anticipation de certaines matières». Comme nous avons pu le constater, les candidats rencontrés au lycée Thaâlibia, ne manifestent pas de la joie. Ils étaient tellement stressés qu’ils ont remis tôt leurs copies. La deuxième journée des épreuves s’est mal passée pour eux, les choses se présentent à l’encontre de leurs aspirations. Certains ont misé sur cette matière pour compenser d’autres. Au niveau du centre d’examen Saâd Dahleb de Kouba, à Alger, réservé aux classes de gestion, des avis contrastés ont été exprimés par des candidats au baccalauréat, quant au degré de difficulté des sujets de mathématiques. Alors que certains sont sortis des classes d’examen le visage triste et fermé, car croyant avoir mal travaillé, d’autres montraient en revanche un visage illuminé par la joie, en formant le voeu que le reste des matières soit aussi abordable que celle des mathématiques. D’autres candidats disent que leur trac et leur peur « ont commencé à disparaître », estimant avoir dans l’ensemble répondu correctement aux questions durant les deux premiers jours du Bac. Pour eux, les candidats qui ont travaillé régulièrement durant toute l’année, n’auront pas de mal à passer les épreuves.
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Rebiha Akriche
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