Edition du Mercredi 23 Mars 2011

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Les habitants de la citĂ© Kawthar Ă  Birtouta n’arrivent toujours pas Ă  comprendre l’attitude des autoritĂ©s locales qui les privent d’une autorisation pour procĂ©der au raccordement par la Sonelgaz 

 


Edition du Mercredi 23 Mars 2011

RADAR

Campagne de collecte de sang
Appel de la Fédération algérienne des donneurs de sang

La FĂ©dĂ©ration algĂ©rienne des donneurs de sang (Fads) a lancĂ©, hier, un appel aux citoyens ĂągĂ©s de 18 Ă  65 ans Ă  faire don de leur sang au profit des malades nĂ©cessitant ce liquide vital. La Fads, qui lance cette opĂ©ration en collaboration avec le ministĂšre des Affaires religieuses et du wakf et l’Agence nationale du sang, a appelĂ© “hommes et femmes ĂągĂ©s entre 18 et 65 ans et jouissant d’une bonne santĂ© Ă  se rapprocher des diffĂ©rentes banques de sang au niveau des hĂŽpitaux pour aider les malades”. La Fads lance cet appel en prĂ©vision de la journĂ©e maghrĂ©bine de don de sang, le 30 mars


Dilem du Mercredi 23 Mars 2011 | Vu 6386 fois
 
 


Edition du Mercredi 23 Mars 2011

Actualité

Les combats font rage entre Kadhafi et l’opposition
Alors que les raids de la coalition se poursuivent

Par : Merzak T./Agences


Alors que les forces de la coalition internationale bombardaient pour la troisiùme nuit les forces de Mouammar Kadhafi, ces derniùres continuaient à attaquer les fiefs de l’opposition, comme ce fut le cas, hier, à Misrata

La coalition internationale a poursuivi, hier, ses bombardements en Libye en s’en prenant mĂȘme Ă  nouveau Ă  la rĂ©sidence du colonel Mouammar Kadhafi Ă  Tripoli, tandis que les violences se poursuivaient Ă  Misrata. Lundi soir, des tirs de la dĂ©fense anti-aĂ©rienne suivis d’explosions ont retenti Ă  Tripoli, prĂšs de la rĂ©sidence du dirigeant libyen.
La nuit prĂ©cĂ©dente, des missiles avaient dĂ©truit un bĂątiment au sein de cette rĂ©sidence-caserne dans le sud de Tripoli. Une base navale, situĂ©e Ă  10 km Ă  l’est de Tripoli, a Ă©tĂ© touchĂ©e par des bombardements dans la soirĂ©e, selon des tĂ©moins qui ont vu des flammes s’échapper de l’endroit. Sur le terrain, les insurgĂ©s, qui ont Ă©tĂ© repoussĂ©s jusqu’à leur fief de Benghazi, avant l’intervention des aviations et marines occidentales, ont de nouveau progressĂ© vers Ajdabiya. À Misrata, Ă  environ
200 km Ă  l’est de Tripoli, les violences de lundi ont fait au moins 40 morts et 300 blessĂ©s, selon un porte-parole des rebelles dans la ville et une source mĂ©dicale. Hier, cinq personnes, dont quatre enfants, ont Ă©tĂ© tuĂ©es dans cette mĂȘme ville, situĂ©e Ă  environ 200 km Ă  l’est de Tripoli, par des tirs des pro-Kadhafi, selon les rebelles. Pendant ce temps, les forces loyales Ă  Mouammar Kadhafi tentent, elles, de prendre le contrĂŽle de la ville de Zenten, dans l’ouest du pays, en attaquant les positions rebelles Ă  l’arme lourde. La ville a Ă©tĂ© bombardĂ©e durant plusieurs heures lundi, selon des habitants. Des chars et des snipers dĂ©ployĂ©s dans la principale artĂšre de la ville ont ouvert le feu “aveuglĂ©ment”, selon un porte-parole des rebelles, prĂ©cisant que les enfants tuĂ©s se trouvaient Ă  bord d’une voiture avec leurs parents. 
Un porte-parole du rĂ©gime avait indiquĂ©, lundi, que cette ville avait Ă©tĂ© reprise des mains des insurgĂ©s “il y a trois jours”, mais que les forces gouvernementales y recherchaient des â€œĂ©lĂ©ments terroristes”. Par ailleurs, le secrĂ©taire d’État amĂ©ricain Ă  la DĂ©fense, Robert Gates, a dĂ©clarĂ©, lors d’une rencontre Ă  Moscou avec son homologue russe Anatoli Serdioukov, que les frappes militaires de la coalition en Libye devraient baisser d’intensitĂ© dans les jours qui viennent. Il a Ă©galement indiquĂ© que les forces de la coalition internationale tentent de minimiser le nombre de victimes civiles en Libye, tout en soulignant que “les importantes frappes militaires en cours devraient diminuer d’intensitĂ© dans les prochains jours”. “Dans la mesure oĂč nous parvenons avec succĂšs Ă  supprimer les systĂšmes de dĂ©fense aĂ©rienne, le niveau d’activitĂ© cinĂ©tique devrait baisser”, a-t-il encore dit. “Sauf si quelque chose d’inhabituel ou d’inattendu survient, nous pourrions voir un ralentissement dans la frĂ©quence des attaques. Nous avons dĂ©jĂ  vu, entre la premiĂšre nuit des frappes Tomahawk et la deuxiĂšme, une rĂ©duction importante”, a dĂ©clarĂ©, de son cĂŽtĂ©, le chef de la coalition, le gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain Carter Ham. À signaler qu’un avion de chasse amĂ©ricain F-15 s’est Ă©crasĂ© en Libye lundi soir, en raison d’un “dysfonctionnement de son Ă©quipement”. Ses deux membres d’équipage se sont Ă©jectĂ©s et l’un d’eux a Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©, a annoncĂ© le commandement amĂ©ricain Africa Command, basĂ© en Allemagne.  


Edition du Mercredi 23 Mars 2011

Actualité

Les deux superpuissances secouées par les ondes de choc kadhafiennes
Obama sommĂ© de s’expliquer et le couple Poutine-Medvedev se fissure

Par : D. B./Agences


Si Medvedev n’a pas apprĂ©ciĂ© les dĂ©clarations de Poutine sur l’intervention en Libye, des membres du congrĂšs US ont interpellĂ© Barak Obama sur le mĂȘme sujet, lui demandant des explications.  AnnoncĂ©s comme des rivaux en vue de l’élection prĂ©sidentielle russe de 2012, Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev ont rompu leur entente parfaite en s’opposant sur la “croisade” occidentale en Libye. Vladimir Poutine, qui a soulignĂ© qu’il exprimait son “avis personnel”, a vertement critiquĂ© lundi la rĂ©solution de l’ONU sur l’intervention en Libye qu’il a comparĂ©e Ă  “l'appel aux croisades du Moyen-Âge”. Il a dĂ©noncĂ© l’intervention militaire qui devient, selon lui, “une constante” dans la politique des Ă©tats-Unis aprĂšs l’ex-Yougoslavie, l’Afghanistan et l’Irak. Medvedev, le jeune prĂ©sident adoubĂ© en 2008 par Vladimir Poutine, qui avait effectuĂ© les deux mandats consĂ©cutifs autorisĂ©s par la Constitution, a aussitĂŽt rĂ©agi, jugeant “inadmissible et inacceptable” l'accusation de “croisade” et dĂ©fendant sa dĂ©cision de ne pas opposer le veto de Moscou Ă  la rĂ©solution de l'ONU. L’évĂšnement a mis en Ă©moi les quotidiens et les autres mĂ©dias libĂ©raux, qui se sont interrogĂ©s sur le sens Ă  donner Ă  cette contradiction inĂ©dite au sommet de l’état. C’est la premiĂšre fois que les deux dirigeants russes affichent un tel dĂ©saccord, Ă  un an d’une prĂ©sidentielle lors de laquelle ils ont toujours dit qu'ils se “mettraient d’accord” sur la candidature la plus opportune. “La question est de savoir s’il s’agit d'une — divergence de style — dont le tandem (Poutine-Medvedev) est coutumier ou si cela exprime des dĂ©saccords plus profonds, qui se renforceraient Ă  l’approche des Ă©lections”, souligne l'influent quotidien libĂ©ral Kommersant. Aux Ă©tats-Unis, Obama fait Ă©galement face Ă  la grogne au sein de son propre CongrĂšs.
Plusieurs de ses membres l’ont critiquĂ©, lundi, concernant les frappes en Libye, craignant le dĂ©but d’un conflit interminable et de possibles reprĂ©sailles de Kadhafi. Sur son flanc gauche, le prĂ©sident Obama a Ă©tĂ© houspillĂ© par le dĂ©mocrate Michael Honda pour qui ces frappes envoient au monde le message que la dĂ©mocratie amĂ©ricaine est profondĂ©ment dysfonctionnelle, car seul le CongrĂšs est habilitĂ© Ă  dĂ©clarer la guerre par la Constitution amĂ©ricaine. Le Pentagone a agi “en se fondant sur des considĂ©rations relatives Ă  la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique, ce qui est particuliĂšrement clair quand on sait que la Libye dispose des septiĂšmes rĂ©serves mondiales de pĂ©trole”, a ajoutĂ© M. Honda, pour qui “le message est que l’AmĂ©rique fait peu cas des droits de l’Homme et de la libertĂ© des peuples dans des pays comme la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, l’ouest du Soudan ou la CĂŽte d'Ivoire, qui n'ont pas de ressources Ă©nergĂ©tiques cruciales”. La reprĂ©sentante rĂ©publicaine, Candice Miller, membre de la commission de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure de la Chambre, a Ă©galement jugĂ© inacceptable qu’Obama ait agi sans avoir obtenu le consentement formel du CongrĂšs, se demandant quel est le but de l’équipĂ©e en Libye ? Le sĂ©nateur rĂ©publicain, John Barrasso, a mis en garde contre un engrenage qui pourrait obliger les forces amĂ©ricaines Ă  rester engagĂ©es dans le conflit pendant des semaines ou des mois. Et pour enfoncer le clou, la prĂ©sidente rĂ©publicaine de la commission des AE de la Chambre, Ileana Ros-Lehtinen, a estimĂ© qu’Obama devait dĂ©finir clairement quels intĂ©rĂȘts vitaux pour la sĂ©curitĂ© des États-Unis sont en jeu, selon lui, actuellement en Libye.
Dans un courrier adressĂ© au prĂ©sident rĂ©publicain de la Chambre des reprĂ©sentants, John Boehner, et au prĂ©sident provisoire du SĂ©nat, Daniel Inouye, le prĂ©sident Obama a expliquĂ© que l’intervention amĂ©ricaine en Libye est dans l’intĂ©rĂȘt de la sĂ©curitĂ© nationale des États-Unis. “Sans une intervention, l’instabilitĂ© croissante en Libye pourrait conduire Ă  une plus grande instabilitĂ© au Moyen-Orient, avec des consĂ©quences dangereuses pour les intĂ©rĂȘts de sĂ©curitĂ© nationale des États-Unis”, a-t-il Ă©crit, soulignant que les opĂ©rations contre la dĂ©fense antiaĂ©rienne et les aĂ©roports libyens seront limitĂ©es dans leur nature, durĂ©e et Ă©tendue et qu’elles sont conduites en soutien aux efforts internationaux pour protĂ©ger les civils et prĂ©venir une catastrophe humanitaire.


Edition du Mercredi 23 Mars 2011

Actualité

Alger critique les bombardements en Libye
Medelci les juge “disproportionnĂ©s”

Par : Azzedine Bensouiah


M. Medelci a Ă©galement accusĂ© les pays participant Ă  cette coalition d’avoir “aggravĂ© la crise”, dans une dĂ©claration qu’il a lue en prĂ©sence de son homologue russe, SergueĂŻ Lavrov.

Il aura fallu l’arrivĂ©e Ă  Alger du chef de la diplomatie russe, traditionnel alliĂ© de l’AlgĂ©rie, pour que l’on sache, avec plus de prĂ©cision, la position de notre pays par rapport Ă  l’intervention militaire dĂ©cidĂ©e contre la Libye voisine.
L’AlgĂ©rie, qui avait appuyĂ© la dĂ©cision de la Ligue arabe, puis la rĂ©solution du Conseil de sĂ©curitĂ© concernant les actions Ă  mener contre le rĂ©gime de Kadhafi, nuance prĂ©sentement son appui.
Le chef de la diplomatie algĂ©rienne, Mourad Medelci, a jugĂ©, hier, les bombardements aĂ©riens de la coalition internationale contre la Libye disproportionnĂ©s par rapport Ă  l’objectif de la rĂ©solution de l’ONU et a appelĂ© Ă  “une cessation immĂ©diate des hostilitĂ©s”. 
M. Medelci a Ă©galement accusĂ© les pays participant Ă  cette coalition d’avoir “aggravĂ© la crise”, dans une dĂ©claration qu’il a lue en prĂ©sence de son homologue russe, SergueĂŻ Lavrov.
“L’AlgĂ©rie saisit cette occasion pour appeler une nouvelle fois Ă  la cessation immĂ©diate des hostilitĂ©s et des interventions Ă©trangĂšres et ce, afin d’épargner la vie de nos frĂšres libyens”, a-t-il ajoutĂ©. Il a soulignĂ© qu’il fallait permettre aux Libyens “de rĂ©soudre pacifiquement et durablement la crise dans le respect et la prĂ©servation de leur unitĂ©, de la prĂ©servation de leur intĂ©gritĂ© territoriale et de la prĂ©servation de leur pleine souverainetĂ©â€, a-t-il ajoutĂ©. 
Le ministre des Affaires Ă©trangĂšres a indiquĂ© aussi que l’AlgĂ©rie associera ses efforts Ă  ceux de l’Union africaine, appelĂ©e Ă  se rĂ©unir le 25 mars Ă  Addis-Abeba (Éthiopie), et suit avec un “intĂ©rĂȘt certain” les efforts du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies qui doit rĂ©unir le Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU jeudi prochain, Ă  la demande de la Libye, pour procĂ©der Ă  une â€œĂ©valuation objective” de la situation sur le territoire libyen.
Cette dĂ©claration intervient au moment oĂč la Russie a appelĂ© Ă  un cessez-le-feu immĂ©diat et Ă  des nĂ©gociations politiques. La sortie du Premier ministre, Vladimir Poutine, jugeant l’opĂ©ration des alliĂ©s de “croisade”, suivie de la mise au point du prĂ©sident Dimitri Medvedev qui, au fond, ne remet pas en cause les propos de son dauphin et non moins ancien prĂ©sident russe.
D’ailleurs, mĂȘme les AmĂ©ricains, Ă  commencer par le prĂ©sident Barack Obama, qui a dĂ©pĂȘchĂ© son ministre de la DĂ©fense, Robert Gates, Ă  Moscou, tentent de calmer le jeu, en assurant que les frappes vont baisser d’intensitĂ© dans les jours Ă  venir. Toutefois, les AmĂ©ricains semblent dĂ©cidĂ©s Ă  impliquer le maximum de pays arabes dans l’action de la coalition en Libye. Pour le moment, seul le Qatar est engagĂ© militairement aux cĂŽtĂ©s des forces de l’Otan.
Mourad Medelci a, par ailleurs, confirmĂ© que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait eu un entretien tĂ©lĂ©phonique avec le vice-prĂ©sident amĂ©ricain, Joe Biden, Ă  la demande de ce dernier. Le ministre a indiquĂ© que cet entretien Ă©tait intervenu aprĂšs que l’AlgĂ©rie s’est exprimĂ©e de maniĂšre officielle sur la rĂ©solution 1973 du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU, en dĂ©clarant avoir “pris acte” de cette dĂ©cision. 
DĂ©fendant la dĂ©cision algĂ©rienne, le chef de la diplomatie dira : “L’AlgĂ©rie est membre de la communautĂ© internationale et de l’ONU et est donc justiciable
de la mise en Ɠuvre de cette dĂ©cision.” 
M. Medelci a tenu aussi Ă  prĂ©ciser que cet entretien tĂ©lĂ©phonique avait eu lieu aprĂšs la rĂ©union de la Ligue arabe du 12 mars dernier et aprĂšs celle du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU. 
Dans ce contexte, il a rappelĂ© que l’AlgĂ©rie avait participĂ© de “maniĂšre intense” au dĂ©bat de la rĂ©union du 12 mars Ă  la Ligue arabe, ajoutant que “l’AlgĂ©rie n’a pas Ă©mis de rĂ©serves formelles, mais juste exprimĂ© son point de vue”.
Évoquant la situation en Tunisie et en Égypte, M. Medelci a indiquĂ© que l’AlgĂ©rie et la Russie se fĂ©licitaient que ces deux pays “s’inscrivent rĂ©solument dans une phase de transition dĂ©mocratique”. 
“Nous avons renouvelĂ© notre disponibilitĂ© Ă  soutenir ces deux pays dans cette phase critique de leur histoire.”
Pour sa part, le chef de la diplomatie russe, SergueĂŻ Lavrov, a jugĂ© que les Ă©vĂšnements en Libye pourraient renforcer le terrorisme international et a appelĂ© la coalition Ă  protĂ©ger la population civile en Libye. “Si la situation s’aggrave, alors nous aurons affaire Ă  de nouveaux cas de terrorisme international et Ă  d’autres Ă©vĂšnements que nous voudrions Ă©viter”, a-t-il dĂ©clarĂ©.
Il a estimĂ© nĂ©cessaire que ceux qui appliquent la rĂ©solution 1973 du Conseil de sĂ©curitĂ©, Ă  savoir la protection des civils par une zone d’interdiction aĂ©rienne au-dessus de la Libye, suivent “strictement les dĂ©cisions prises” car dĂ©passer cet objectif “peut crĂ©er des conditions pour ces nouvelles menaces”. 
“Le respect du droit international doit ĂȘtre le critĂšre principal”, a-t-il dit, indiquant que la dĂ©fense des populations civiles Ă©tait “la seule demande adressĂ©e par la Ligue arabe au Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU”, suite Ă  sa rĂ©union du 12 mars au Caire. 
Selon M. Lavrov, la rĂ©solution de l’Onu a Ă©tĂ© formulĂ©e de maniĂšre claire : pour dĂ©fendre la population civile. “Il faut Ă©viter la situation oĂč, Ă  travers une politique Ă  double standard, nous dĂ©clenchions de nouvelles passions et provoquions de nouveaux sursauts de violence”, a-t-il
ajoutĂ©. 

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Edition du Mercredi 23 Mars 2011

Editorial

Que faire ?
 

Par : Omar Ouali 


La position de l’AlgĂ©rie se caractĂ©rise par sa frilositĂ©, son ambiguĂŻtĂ© et une communication des plus calamiteuses.

C’est un usage consacrĂ© en AlgĂ©rie depuis l’IndĂ©pendance : un consensus national rarement dĂ©menti sur les questions diplomatiques. Tous les acteurs s’alignant comme un seul homme derriĂšre la position officielle du pays. Mais Ă  la faveur des soulĂšvements que vivent actuellement les pays arabes, particuliĂšrement en Libye, cette rĂšgle d’or ne semble plus ĂȘtre de mise. Ni les partis politiques ni, encore moins, les diffĂ©rents journaux ne sont sur la mĂȘme longueur d’onde. C’est la cacophonie ! Et cela transparaĂźt assez bien sur le plan sĂ©mantique oĂč chacun y va de son appellation.
“Rebelles” pour les uns, en parlant des adversaires de Kadhafi ; “rĂ©volutionnaires” pour les autres. “Croisade” pour ceux qui cherchent Ă  situer le problĂšme sur le plan du choc des religions, et “intervention militaire” pour protĂ©ger les populations civiles contre les vellĂ©itĂ©s gĂ©nocidaires d’un dictateur sanguinaire. Il est Ă©vident que la situation, dans sa rĂ©alitĂ© profonde, est loin d’ĂȘtre aussi manichĂ©enne.
Cette absence de consensus au niveau de l’approche, pour quelque chose qui nous concerne, nous AlgĂ©riens, au premier chef, parce que ça se joue Ă  nos frontiĂšres, est Ă  mettre encore une fois au dĂ©bit des responsables de notre diplomatie. Pourquoi ? Parce que la position de l’AlgĂ©rie se caractĂ©rise par sa frilositĂ©, son ambiguĂŻtĂ© et une communication des plus calamiteuses. Verser des larmes sur les frĂšres libyens, certes, mais la situation exigeait des responsables en charge des affaires Ă©trangĂšres d’aller au-delĂ  du registre compassionnel pour donner des clĂ©s de lecture aussi bien aux partis politiques qu’aux citoyens, rĂ©duits Ă  se forger leurs intimes convictions en Ă©coutant Al-Jazeera, Al-Arabia, France24, BBC News. 
Mais par-delĂ  ce constat sur les divergences sĂ©mantiques mettant en cause la responsabilitĂ© de notre diplomatie, elle-mĂȘme prise de court par le “printemps arabe” qu’elle n’avait pas vu venir, une autre question tout aussi essentielle est Ă  poser : est-ce que les responsables politiques du pays ont mis en place au niveau de la PrĂ©sidence, des Affaires Ă©trangĂšres ou ailleurs des groupes de rĂ©flexion et d’analyse pour identifier et anticiper les Ă©ventuelles consĂ©quences gĂ©ostratĂ©giques que la situation en Libye, mais aussi en Tunisie, en Egypte ou ailleurs, impliquerait pour l’AlgĂ©rie ? C’est plus qu’une nĂ©cessitĂ©, c’est une urgence. Gouverner, c’est prĂ©voir. Les lignes ont bougĂ© dans ces pays et supposent de facto une nouvelle Ă©quation rĂ©gionale Ă  laquelle l’AlgĂ©rie doit se prĂ©parer politiquement
et militairement pour ĂȘtre en capacitĂ© de faire face, le moment venu, Ă  tout scĂ©nario. Bon ou mauvais soit-il.


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23/03/2011
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