l'Algérie perd déjà très gros dans cette Coupe du monde

 

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Cruel pour l'Algérie

Publié le 13/06/2010 15:22


Chaouchi a commis l'irréparable: l'Algérie perd déjà très gros dans cette Coupe du monde. (Reuters)

Dans le match à ne pas perdre d'un Groupe C marqué par le nul surprise entre l'Angleterre et les Etats-Unis, l'Algérie, pour son entrée en lice en Coupe du monde ce dimanche, à Polokwane, a connu une terrible désillusion en s'inclinant (0-1) face à la Slovénie. Comme les Anglais la veille, une bourde du gardien Chaouchi coûte très cher à des Fennecs qui ont peut-être déjà raté leur chance.

Leurs prédécesseurs avaient tous su débuter leur campagne en Coupe du monde en marquant au moins un but. En 1982 comme en 1986, la génération dorée du football algérien était parvenue à entretenir l'espoir de tout un peuple, malgré des éliminations dès le premier tour en Espagne comme au Mexique (*). Le précédent créé bien malgré eux ce dimanche par Karim Ziani et ses coéquipiers ne dit pas encore avec certitude si les hommes de Rabah Saadane se qualifieront pour la première fois de leur histoire en huitièmes de finale, mais les Fennecs auront sans doute toutes les peines à se relever de ce faux départ aux allures de traumatisme.

Sous les yeux de Zinedine Zidane, l'Algérie, au lendemain du faux pas des Anglais face aux Etats-Unis (1-1), avait en mains une formidable opportunité à jouer. Un espoir de s'emparer des commandes de ce Groupe C dès cette première journée entretenu durant près de quatre-vingt minutes avant que son dernier rempart, tout comme l'Anglais Green la veille, ne commette l'irréparable d'une faute de mains, qui crucifie les Algériens. Une équipe dont la frustration est sans doute à la hauteur de sa domination sur ce match dans lequel son adversaire slovène, inexistant, ou presque, et dont on se demande encore comment il est parvenu à écarter la Russie en barrages, n'aura eu qu'à se baisser pour ramasser la mise ; même si l'impuissance offensive de l'Algérie – 1 but lors des six derniers matches – aura aussi pesé...

Les Fennecs ratent le coche

On annonçait Samir Handanovic, le gardien d'1,93 mètre de l'Udinese et de cette formation slovène, comme le grand atout de son équipe, il le démontre d'entrée en détournant le très bon coup-franc enroulé aux 25 mètres par Nadir Belhadj (3e). L'Algérie, bien positionnée et faisant valoir d'entrée sa valeur technique, entre bien dans cette rencontre disputée sous le soleil éclatant de Polokwane, à l'extrême-nord du pays et à 1 310 mètres d'altitude. Si on s'applique surtout à ne pas perdre le ballon côté slovène, l'entrain et les initiatives sont algériens en ce début de rencontre, marqué par la chaleur importante à laquelle les coéquipiers du capitaine Robert Koren semblent les plus sensibles. Vingt bonnes minutes sont passées quand la Slovénie pose enfin son jeu et s'offre une première opportunité sur ce nouveau coup-franc, tentative excentrée de l'Auxerrois Valter Birsa sur laquelle Fawzi Chaouchi ne prend aucun risque en boxant le ballon loin devant (21e).

Petit à petit, les hommes de Matjaz Kek, le sélectionneur slovène, se libèrent et s'emparent de la conduite du jeu, dont son homologue Saadane avait annoncé ne pas vouloir prendre la responsabilité. Mais la meilleure défense de la zone Europe, lors des éliminatoires de cette Coupe du monde (4 buts derrière les Pays-Bas, ndlr), ne force pas sa nature... L'Algérie manquant de suite dans ses idées de départ, on commence à s'ennuyer ferme.

Jusqu'à cette fin de première période, qui voit les Fennecs accélérer à nouveau. Avec cette bonne pression sur le but du géant Handanovic, traduite par ce corner de Karim Ziani sur lequel son défenseur Farik Halliche est tout près de cadrer son bon coup de tête au second poteau (36e). Ce qui est loin d'être le cas de l'attaquant de Monchengladbach, Matmour (40e), quand Biersa, des 30 mètres, lui, trouve en revanche bien Chaouchi, tout aussi sûr que son homologue pour claquer le ballon au-dessus de sa barre juste avant la pause (43e). Face à cette pâle et surtout très frileuse formation slovène, on se dit que ces Algériens, avec un soupçon de prise de risque supplémentaire, auraient les moyens de réaliser une excellente affaire...

Chaouchi, Green, même combat

Les Fennecs s'en donnent les moyens dans une seconde période qu'ils dominent de la tête et des épaules. Ne manque que le dernier geste ou ce changement de rythme, qui ferait la différence et les tentatives lointaines de Ziani (51e) et de Belhadj (54e) sont inoffensives. Et la Slovénie n'attend que le contre fatal comme sur cette combinaison entre Andraz Kirm et Birsa, le tir dans un angle fermé de ce dernier étant parfaitement capté par Chaouchi (60e). Ou sur cette plongée de Milivoje Novakovic dans le dos de défense, qui oblige Madjhid Bougherra, jusqu'à présent impérial, à un tacle très limite en pleine surface (64e) ! Le penalty n'était pas loin.

Se faire violence pour forcer la décision: Abdelkader Ghezzal, entré en jeu, place deux coups de tête coup sur coup (70e, 71e) sans trouver le cadre là non plus, mais démontre son envie. Un peu trop sans doute avec cette main volontaire dans la surface, qui lui vaut un second carton jaune, synonyme d'expulsion pour l'attaquant de Sienne (73e). Un coup de bambou terrible pour son équipe, qui n'est rien à côté de la nouvelle bourde d'un gardien dans ce Groupe C lorsque Chaouchi se troue totalement sur une frappe à rebond, mais a priori sans danger, décochée à l'entrée de la surface par Koren (0-1, 79e). Les Slovènes, forts de leur supériorité numérique et de ce coup du sort, n'en demandaient pas tant: les voilà à l'issue de la première journée, contre toute attente après leur fiasco du Mondial 2002 (3 matches, 3 défaites), en tête de ce groupe C.

(*) En 1982, puis en 1986, l'Algérie avait débuté en Coupe du monde respectivement par une victoire historique (2-1) sur la RFA et par un match nul (1-1) contre l'Irlande du Nord.

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Les notes: Özil, ça promet

Publié le 13/06/2010 22:57


Mesut Özil a signé un match plein face aux Socceroos. (Reuters)

L'Allemagne n'a pas eu à forcer son immense talent pour prendre le meilleur sur l'Australie (4-0), dimanche à l'occasion de son entrée en lice dans cette Coupe du monde 2010. Un Mondial que Mesut Özil a parfaitement entamé, se distinguant par son entrain et sa percussion. Autres joueurs à l'honneur, Lukas Podolski ou Thomas Müller, parfaitement à l'aise au sein d'un collectif bien huilé.

MANUEL NEUER 5
Difficile de juger la prestation du dernier rempart de Schalke 04 tant sa soirée aura été tranquille. Présent sur sa ligne sur une grosse occasion de but australienne en début de partie (4e), le portier n'aura ensuite jamais été inquiété. Il faudra attendre un adversaire d'une autre qualité pour savoir si le gardien de but âgé de 24 ans a les épaules d'un numéro 1.

PHILLIP LAHM 6
Solide dans son couloir droit et jamais mis en difficulté, le capitaine de la Mannschaft a fait honneur à son brassard en montrant exemplaire. Le latéral droit a également participé à la fête de sa formation, adressant un amour de centre à Miroslav Klose sur le deuxième but allemand (26e).
&l



13/06/2010
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