Le scénario de l’année dernière risque d’être réédité
Dans une déclaration adoptée hier par l’ensemble des sections CNES en grève, la coordination nationale interpelle la tutelle et les pouvoirs publics sur les risques énormes qui accompagnent la rentrée universitaire de septembre 2006, à savoir 240 000 étudiants bloqués, 220 000 nouveaux bacheliers en attente d’intégration, … et la non-validation de l’année pédagogique 2005/2006 en perspective.
Les représentants des sections syndicales de 19 établissements en grève, réunis les 14 et 15 du mois en cours à Bejaia lors de la 5e rencontre nationale du CNES, ont déploré le fait que plus de 20 jours après la suspension de leur grève, " les pouvoirs publics n’ont pris aucune mesure d’apaisement, en continuant dans leur politique de fuite en avant, allant tout droit vers l’aggravation de la situation ".
Dans une déclaration adoptée hier par l’ensemble des sections CNES en grève, la coordination nationale interpelle la tutelle et les pouvoirs publics sur les risques énormes qui accompagnent la rentrée universitaire de septembre 2006, à savoir 240 000 étudiants bloqués, 220 000 nouveaux bacheliers en attente d’intégration, … et la non-validation de l’année pédagogique 2005/2006 en perspective.
Ils appellent les enseignants à se mobiliser autour de leurs revendications légitimes et à renforcer la solidarité et la résistance afin de contraindre la tutelle et les pouvoirs publics à apporter des réponses appropriées à leurs revendications et expriment leur disponibilité à l’ouverture de véritables négociations entre le MESRS.
Ils ont rappelé, qu’excepté la levée du contrôle judiciaire pour le représentant coordinateur de l’ouest Mustapha Mechab, aucun autre engagement n’a été satisfait par les autorités concernées, puisque le coordinateur du centre Farid Cherbal et son collègue Khaled Bessila sont toujours sous contrôle judiciaire et les poursuites judiciaires contre le délégué de la section de Bejaia Mohand Saddek Akrour sont maintenues Par ailleurs, la coordination du CNES dénonce les pratiques du recteur de l’université de Bejaia qui, en dépit de la suspension de la grève, " continue à s’acharner contre les enseignant(e) s grévistes ".
En ce sens, ils ont fait savoir que sept de leurs collègues (cinq délégués et deux enseignants grévistes) sont convoqués au commissariat suite à une plainte du dit recteur. D’autres faits relatifs aux menaces de licenciement des enseignants en grève et la décision de ne pas payer le congé annuel d’autres, notamment dans les établissements de l’ENS de Bouzareah, de Bejaia, de Tiaret, de l’INI et de Constantine.
Dans la déclaration qui a couronné les travaux de cette rencontre, il est rapporté que dans la majorité des établissements universitaires, des engagements illégaux, contraignant les enseignantes et enseignants à ne plus faire grève définitivement, leurs ont été imposés au lieu et place des P-V de sortie et que toutes les sanctions administratives prises à l’encontre des enseignants en grève sont toujours en vigueur (non-payement des salaires de Juin et juillet, annulation de stages et de bourses d’étude…)Quant à la plateforme de revendications, les sections syndicales du CNES en grève affirment que les réponses apportées jusque là " sont nettement en deçà des attentes des enseignants" et que la revalorisation de salaire accordée en juin ainsi que celle de la prime de rendement sont insignifiantes, alors que l’augmentation spécifique promise pour juillet n’est toujours pas là .
Pour les autres revendications des enseignants, à savoir entre autres, le décret sur les logements, le statut particulier promis pour avant septembre et la démocratisation de la gestion de l’université, les enseignants estiment que cela traîne toujours et que tout est encore ambigu.
Après ce constat amer dressé par les enseignants, ces derniers estiment qu’il est difficile d’entrevoir une issue au conflit social et à la crise actuelle de l’université algérienne.
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