Les candidats bloquent sur les mathématiques
Deuxième jour du Baccalauréat
Les candidats bloquent sur les mathématiques
le 04.06.13 | 10h00
Les candidats dénoncent la longue période d’attente entre deux épreuves.
Les avis étaient différents hier, au deuxième jour du bac. L’épreuve de mathématiques, programmée dans la matinée, a mérité son qualificatif de «bête noire» pour les candidats.
Certains élèves estiment que le sujet était «trop difficile».
Ryad, candidat dans la filière sciences expérimentales, explique que les deux sujets proposés au choix «n’étaient pas du gâteau. J’ai travaillé le moins dur, mais à cette heure-ci, je ne peux vous dire si mes réponses sont correctes ou pas», souligne le candidat scolarisé au lycée de la cité du 5 Juillet dans la commune de Bab Ezzouar et qui est d’habitude excellent en maths.
Son copain, qui tient une liste de synonymes et de contraires en anglais, histoire de «les enregistrer une dernière fois dans mon cerveau pour le prochain examen», estime que «l’espoir d’obtenir le bac s’est évaporé avec le sujet de maths».
C’était trop dur, il n’était pas à la portée des élèves moyens, jugent les deux lycéens.
Cette appréciation n’est pas partagée par tout le monde. Une candidate rencontrée devant le lycée Rabah Bitat, dans la commune de Mohammadia, considère, quant à elle, qu’un des deux sujets était facile. «Certes, le premier était trop dur, mais le deuxième était abordable», explique-t-elle. Les mathématiques figurent parmi les matières essentielles pour les élèves des filières techniques et scientifiques avec un coefficient 5.
Plusieurs candidats des filières scientifiques étaient plutôt soulagés à leur sortie des centres d’examen.
Avec un coefficient 2, la note d’anglais peut contribuer à «sauver ma moyenne», plaisante un candidat scientifique interrogé devant le lycée Bitat.
Des élèves et leurs parents ont dénoncé l’absence de lieux «d’attente» durant la pause entre deux épreuves. L’attente dure jusqu’à 6 heures, puisque la première est généralement à 8h et la deuxième programmée à 15h. Après chaque épreuve, les candidats sont contraints de quitter les centres d’examen. Un groupe de filles explique que pour passer le temps entre les deux épreuves, elles ont été contraintes de «flâner, même si le cœur n’y était pas».
«J’ai marché seule le long de plusieurs rues avoisinantes, je ne connais personne dans les parages, je me demande comment je vais résister encore 2 heures avant l’examen de l’anglais, je suis trop fatiguée», soutient Sihem.
Rentrer à la maison peut s’avérer périlleux en raison des risques d’embouteillage ou d’accident. La répartition des candidats sur les centres d’examen se fait par ordre alphabétique. Plusieurs élèves ont été éloignés de leur lieu d’habitation.
Les repas n’ont pas été non plus prévus. «Même si pour le repas, nos parents ont prévu un budget pour manger dehors, pour la pause entre les deux épreuves, c’est la galère, surtout avec cette chaleur torride», se plaint un groupe de lycéens.
Des remarques à prendre peut-être en considération par la tutelle pour les prochaines sessions.
Fatima Arab
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Bac : des candidats en larmes
Après une première journée des épreuves du baccalauréat plus ou moins calme, un grand nombre de candidats de la filière sciences sont sortis en pleurs hier, de l’épreuve de mathématiques, évoquant un sujet long et ardu. Ils devront, néanmoins, plancher sur les épreuves du bac encore jusqu’à jeudi prochain avant de pouvoir enfin souffler.
F.-Zohra B. - Alger Le Soir) - Aux alentours du lycée Delacroix à Alger-Centre, régnait une atmosphère tendue hier. Les candidats au bac filière sciences, aux environs de 11 heures 30 minutes, avaient pratiquement tous quitté les salles d’examen. Discutant en petits groupes, les jeunes lycéens affichaient une grande préoccupation. Des candidates quittaient même les lieux en pleurant à chaudes larmes. Et pour cause, la plupart expliqueront que l’épreuve de mathématiques a été particulièrement ardue. «C’est terrible, nous ne nous attendions pas à cela. Le sujet a été non seulement difficile mais aussi très long. Nous comptions cartonner en mathématiques pour pouvoir travailler tranquillement en sciences et en physique», confie consternée la jeune Imène Serrai, accompagnée de son amie Soumia qui abonde dans le même sens. D’autres candidats dans le même état de découragement ont cependant affirmé qu’ils tenteront de compenser au maximum le sujet de mathématiques dans d’autres épreuves. Après la première journée des épreuves du baccalauréat et une épreuve de langue arabe avec un sujet plutôt abordable, les candidats ont vite déchanté en prenant connaissance du sujet de mathématiques. Des candidates se sont même évanouies à la lecture du sujet, témoignent leurs camarades. L’après-midi, les candidats ont composé en langue anglaise. Pour leur part, les élèves de la filière lettres ont aussi planché sur l’épreuve de mathématiques. Epreuve qu’ils considèrent, toutefois, comme à moindre coefficient par rapport aux matières essentielles avec des sujets adaptés à la filière lettres et philosophie. Pour sa part, le ministre de l’Education Abdellatif Baba Ahmed qui visitait des centres d’examens à Alger a affirmé hier que des représentants de son secteur ont été dépêchés dans l’ensemble des wilayas pour superviser le déroulement des épreuves. Le ministre, intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III, a refusé de se prononcer sur un éventuel taux de réussite au baccalauréat tout en disant s’attendre à de bons résultats. Le ministre a aussi annoncé que son secteur fera appel aux délibérations, et ce, pour ne pas pénaliser les candidats ayant eu une moyenne proche de 10.
F.-Z. B.
Sujets de littérature arabe au bac
Le patriotisme des candidats à l’épreuve
le 03.06.13 | 10h00
Après «El mouatine essalih» (le bon citoyen), sujet des épreuves d’arabe et de français de l’examen de fin du cycle primaire, celui de littérature arabe du bac a porté, hier également, sur la patrie.
Pour la filière lettres et philosophie, il a été proposé aux candidats un texte d’El Bachir El Ibrahimi interpellant directement le «patriotisme» des élèves candidats en leur présentant un texte historique, non sans souligner l’appartenance arabe et musulmane de l’Algérie.
Un texte qui serait passé inaperçu si une phrase du genre «dans cette patrie algérienne, il y a un peuple arabe et musulman» n’était pas l’entame du texte proposé dans un des sujets au choix pour les candidats. «Les confectionneurs du sujet font abstraction de la Constitution», notent plusieurs parents choqués que «l’on bourre ainsi un sujet sans prendre en considération les sensibilités nationales. Il y a tellement de sujets en littérature arabe, pourquoi s’entêter à choisir celui-là ?», s’interrogent des élèves candidats au sésame qui leur permettra de rejoindre l’université. Même cas pour les filières techniques et scientifique : le poème de Mikhaïl Noaima traite du patriotisme et interpelle également le côté patriotique des élèves.
Auteurs inconnus des élèves
Des enseignants de littérature arabe ont également attiré l’attention sur le fait que deux auteurs proposés dans le sujet de littérature arabe étaient inconnus des élèves et que leurs œuvres n’étaient pas au programme. En effet, selon une enseignante dans un établissement du secondaire, le fait d’interroger des candidats sur un auteur inconnu porterait préjudice sur l’analyse et la compréhension de l’idée et du contexte dans lequel le texte proposé dans l’examen a été produit.
Ce sont des points en moins dans la copie du candidat qui, dans l’analyse du texte, devrait faire une présentation de l’auteur et de ses idées, de son courant littéraire et du contexte dans lequel le poème a été écrit. C’est le cas donc du poème d’El Quaraoui inclus comme deuxième sujet au choix pour les filières littéraires et de celui de Nezzar El Quebbani pour les scientifiques.
«Nous ne comprenons pas à quoi servent les réunions d’évaluation de l’avancement du programme, si c’est pour produire des épreuves en dehors des thèmes étudiés», fulmine une enseignante qui dénonce «cette manière de priver les candidats de points».
Des élèves interrogés près de certains établissements d’Alger n’ont pas caché leur appréhension concernant cette «anomalie».
Les autres sujets étaient «plutôt abordables» et à «la portée de tous», selon des candidats, qui prient «pour que les correcteurs ne soient pas trop durs». La même impression était perçue à l’issue de l’épreuve de sciences islamiques. Les élèves passaient hier les premières épreuves de l’examen du baccalauréat qui durera jusqu’au 6 juin. Selon M. Mesbah, directeur de l’éducation de la wilaya d’Alger (région centre), l’examen s’est déroulé dans de bonnes conditions.
Quelques absences ont toutefois été remarquées, notamment parmi les candidats libres. Le nombre global des candidats aux épreuves de cette session est de 566 694 élèves.
Un bac à 9,99 de moyenne ?
Pas pour le moment
Si l’ancien ministre de l’Education, M. Benbouzid, avait signifié une fin de non-recevoir aux multiples demandes de rétablir la possibilité de rachat pour les candidats ayant obtenu 9/20 et plus aux épreuves de baccalauréat ou l’organisation d’une seconde session de l’examen, M. Baba Ahmed n’était pas aussi catégorique, hier.
Selon l’APS, répondant à la préoccupation soulevée par des parents d’élèves concernant l’application de la moyenne de 9,99/20 pour l’obtention du baccalauréat, le ministre a fait savoir que «ce volet peut être examiné durant cet été». La déclaration a été faite hier par le ministre en marge de sa visite d’inspection à Ouargla.
Fatima Arabhttp://www.elwatan.com/actualite/le-patriotisme-des-candidats-a-l-epreuve-03-06-2013-216084_109.php
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Les candidats rassurés après les premières épreuves
Les candidats à l'examen du baccalauréat session juin, après plusieurs mois de stress et d’efforts, ont entamé hier les épreuves. Les candidats ont planché sur les sujets de langue arabe pour la majorité des filières. Le ministre de l’Education nationale a, pour sa part, déclaré, hier, attendre de bons résultats pour les épreuves du bac 2013.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Très tôt dans la matinée, les candidats au baccalauréat se sont dirigés vers les centres d’examen au niveau national. Si les alentours des centres d’examen étaient déserts dès 8 h du matin après que l’examen ait débuté, des candidats ont quitté les centres à peine une heure après le début de l’épreuve. Pour la filière scientifique, les candidats ont planché sur un sujet de littérature, dont le thème portait sur la patrie et le colonialisme. Les premiers candidats à quitter les centres d’examen ont pour la plupart déclaré que le sujet est abordable pour cette première épreuve. Quittant les centres d’examen en groupe en commentant l’épreuve de la matinée, les élèves ont profité de la pause pour déjeûner en groupe, se détendre et, pour les plus chanceux, rentrer chez eux pour se reposer en vue d’affronter l’épreuve de l’après-midi. Aux alentours du lycée Omar- Racim, les candidats se sont dispersés dans tout le quartier, soulagés d’avoir enfin commencé à affronter l’examen le plus redouté par les élèves. «Nous avons vécu un grand stress la veille de l’examen et juste à l’entrée du centre, mais dès que nous avons eu le sujet entre les mains, tout a coulé de source. Reste tout de même trois autres jours d’épreuves», a confié la jeune Malika qui profitait de la pause pour se balader en ville avec ses amis. Toutefois, les candidats ont dû rejoindre les centres pour l’épreuve des sciences islamiques prévue pour l’après-midi. Ils devront, durant les trois prochains jours, rejoindre aussi les différents établissements en vue d’achever les épreuves et espérer obtenir le fameux sésame pour accéder à l’université. Toutefois, la première épreuve à peine terminée, les candidats ont exprimé leur inquiétude pour ce qui est de la correction des copies. «Le premier sujet est abordable certes et avec mes camarades, nous sommes prêts pour les prochaines épreuves, mais nous avons souvent entendu dire que la correction du bac est différente de celle que nous avons l’habitude d’avoir. Nos familles nous ont bien précisé que ce ne sont que des rumeurs mais nous sommes attentifs à tout et nous pensons que nous n’avons pas droit à l’erreur», confia Réda, inscrit dans la filière sciences expérimentales. Pour sa part, le ministre de l’Education nationale, Abdellatif Baba-Ahmed, a donné depuis la wilaya de Ouargla, le coup d’envoi officiel des épreuves du baccalauréat au lycée El Khawarizmi. Le choix de cette wilaya du Sud par le premier responsable du secteur n’est pas fortuit du fait du calvaire qu’ont vécu les élèves qui ont subi deux mois de grève déclenchée par les enseignants, exprimant des revendications qui ne sont pas tout à fait satisfaites. Concernant cette dernière question, Abdellatif Baba-Ahmed a annoncé hier que le décret exécutif lié à la prime de zone des personnels de l’éducation du sud du pays sera signé prochainement. Ils sont ainsi 566 694 candidats à se présenter aux centres d’examen pour la session de 2013. Les filles passent l’examen en force puisqu’elles sont au nombre de 236 738, soit un taux de 60,45%. Le ministre, intervenant aussi partir de Ouargla sur les ondes de la Radio Chaîne 3, a rassuré les élèves concernant d’éventuelles fuites. Il évoquera ainsi les mesures draconiennes de l’ONEC, précisant que les fuites sont impossibles. La nouveauté aussi, selon le ministre, est l’ouverture de centres au niveau des hôpitaux et l’envoi des listes des candidats reçus par mail aux établissements. Les épreuves, selon le ministre, seront axées sur les cours prodigués. Suite au dialogue avec les syndicats pendant plus d’un mois, le ministre a aussi assuré que le risque de boycott des examens de fin d’année a été écarté. Abdellatif Baba-Ahmed a déclaré que les contacts se poursuivent avec les partenaires. Le ministre, comme il l’a précédemment expliqué, a refusé de se prononcer sur un éventuel taux de réussite au baccalauréat. Il annoncera toutefois de bons résultats au vu de l’année scolaire écoulée. Le ministre n’écartera pas la possibilité de revenir aussi aux délibérations pour ne pas pénaliser les élèves ayant notamment obtenu une moyenne de 9,99. Une délibération qui dépendra donc des fiches de synthèse. «On espère arriver à supprimer le seuil pour les épreuves du bac 2014», aussi déclaré le ministre de l’Education.
F.-Z. B.
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2013/06/03/article.php?sid=149669&cid=2