La joie après les résultats

la liesse était totale chez les familles des candidats qui ont durement travaillé pour décrocher le sésame.

Des youyous à gorge déployée, des cortèges de voitures aux klaxons stridents sillonnaient toutes les artères principales de la deuxième ville du pays. Telles ont été les suites logiques qui ont suivi l'annonce, dans la soirée de vendredi, des résultats du baccalauréat. Ainsi donc, ces résultats n'ont pas laissé de répit aux Oranais, agressés, dans leur quotidien, par le bruit, de jour comme de nuit, occasionné par les fous du volant et les dizaines de marchands de CD des raimans et raiwomens. Ce n'est pas tout.
A Oran, la fête est totale aussi bien au lycée Lotfi qu'à Pasteur. Idem pour le Lycée El Hayat, lorsque les résultats ont été affichés. Même scénario aux lycées El Yadouri et Tazzi, où plusieurs candidats reçus, larmes aux yeux, se sont carrément évanouis sous l'effet de la joie et de la satisfaction.
Les Oranais ont donc vécu une soirée mouvementée tandis que la liesse était totale chez les familles des candidats qui ont durement travaillé pour décrocher le sésame.
«Le baccalauréat est devenu ces derniers temps comme une sorte de visa de l'avenir pour lequel les lycéens doivent travailler d'arrache-pied en vue de garantir leurs places dans le futur», a affirmé joyeusement Mohamed Seddiki, père d'un lycéen reçu. Et un autre d'enchaîner qu'«il a suivi son fils depuis le début de son cursus et ce, dans le seul but de décrocher le baccalauréat qui était l'apanage exclusif des familles riches dans les années 1960, 1970 et 1980 vu que ces dernières se permettaient de mettre à la disposition de leur progéniture tous moyens pour suivre normalement leurs scolarité».
Le baccalauréat, cette rude épreuve éreintant annuellement tous les candidats, continue de faire le bonheur des foyers et familles, riches et pauvres.
La fête du baccalauréat vient ainsi s'ajouter à celle en grande pompe au Théâtre de verdure, célébrant la 50e année du double anniversaire qui coïncide avec la fête de la jeunesse et celle du recouvrement de la souveraineté nationale. En guise de remerciements pour leur abnégation durant trois longues années, la municipalité et la wilaya d'Oran s'apprêtent d'ores et déjà à honorer les bacheliers qui se sont illustrés par les meilleures moyennes.

Les candidats aux épreuves du Baccalauréat de la session 2011-2012 pouvaient savoir, depuis hier après-midi, s’ils avaient obtenu, ou non, le fameux sésame. En effet, les résultats étaient affichés sur le site de l'Office national des examens et concours (ONEC). Sauf que seuls certains chanceux ont pu accéder audit site qui s’est vite retrouvé saturé sous la demande accrue des 560 000 candidats concernés. L’accès au site devrait être plus fluide avec l’entame de l’affichage au niveau des établissements. En effet, prévu dans un premier temps pour le 2 juillet prochain, l’opération a finalement commencé depuis hier en fin de journée à travers certaines directions de l’éducation. Pour ce qui est du taux de réussite au BAC 2012, il a été estimé à 68%, à en croire le Conseil des lycées d’Algérie qui a établi les résultats préliminaires, et selon ce même conseil, «Le taux de réussite au BAC 2012 s’est amélioré, par rapport à l’année précédente où il avait atteint 62,45%». Contacté hier par téléphone, le porte-parole du CLA, M. Idir Achour, a fait savoir que « dans la pratique, le taux de réussite à cet examen peut être revu à la baisse». Ce syndicaliste a expliqué cette amélioration par «la facilité et l’accessibilité des sujets des épreuves du BAC». Le même porte-parole syndical a, dans le même contexte, indiqué que «les séries technologie, mathématiques, de gestion et économie, viennent en pôle position, avec un taux de réussite de 72%». Ces dernières, a-t-il précisé, sont suivies de la filière «sciences expérimentales», avec un taux de 60%. Quant à la filière «lettres et philosophie», elle vient en dernière position avec un taux de 55%.

L.O.CH