lundi 02-mars

 

La zone industrielle de Rouiba en Ă©bullition

Rassemblement des cadres syndicaux devant l’unitĂ© Magi

Par :Madjid T, Liberté, 25 février 2009

InterrogĂ© sur cette situation, le directeur gĂ©nĂ©ral de la sociĂ©tĂ© a indiquĂ© que le tribunal vient de rendre (hier matin) une dĂ©cision en rĂ©fĂ©rĂ© qui conclut Ă  l’illĂ©galitĂ© de cet arrĂȘt de travail.

Les syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba ont lancĂ©, avant-hier, un ultimatum de deux jours aux responsables concernĂ©s leur demandant de rĂ©gler les problĂšmes des travailleurs de l’entreprise MatĂ©riel agricole et industriel (Magi) en grĂšve depuis presque une semaine, “sinon nous allons ramener tous les travailleurs de la zone industrielle pour se rassembler devant le siĂšge de cette entreprise”, a martelĂ© le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’union locale de Rouiba, M. Messaoudi. S’exprimant devant les 200 travailleurs en grĂšve et de nombreux cadres syndicaux de la zone industrielle prĂ©sents Ă  ce regroupement, M. Messaoudi a imputĂ© cette situation de pourrissement aux responsables de l’entreprise Magi qui, selon lui, ne cesse de provoquer les travailleurs. “Sinon comment expliquer que les dirigeants de cette entreprise choisissent le moment prĂ©cis de ce rassemblement pour afficher la dĂ©cision de justice relative Ă  la grĂšve”, a affirmĂ© le syndicaliste qui dit respecter toute dĂ©cision Ă©manant de la justice algĂ©rienne mais s’interroge sur le moment choisi pour informer les travailleurs de cette dĂ©cision. “Non seulement c’est du mĂ©pris, voire une insulte envers tous les travailleurs et les cadres syndicaux ici prĂ©sents, mais c’est une forme d’incitation Ă  sortir dans la rue”, indique M. Messaoudi qui met en garde les syndicalistes contre le piĂšge qu’on veut tendre aux travailleurs. Il n’exclut pas une action de grande envergure et dans l’immĂ©diat, “comme celle de 2006”, dit-il. “Et celui qui veut l’anarchie dans la zone industrielle, il prendra ses responsabilitĂ©s”, prĂ©cise l’orateur, qui rĂ©vĂšle avoir reçu des directives de Sidi-SaĂŻd pour ne rien faire durant cette pĂ©riode. Il se demande si les gestionnaires se soucient de la stabilitĂ© et de la paix sociales. “Au contraire, ils nous provoquent”, dit-il. Avant d’ajouter que “les syndicalistes ont fait beaucoup de concessions jusqu’ici pour calmer les esprits mais nous ne pouvons rester les bras croisĂ©s devant ces agressions rĂ©pĂ©tĂ©es contre les travailleurs”. M. Messaoudi a tenu Ă  rappeler aux responsables de Magi que sans la mobilisation des travailleurs, en 2005 et 2006, l’entreprise Magi ne serait plus une entreprise publique et elle aurait Ă©tĂ© aux mains d’un privĂ©. “C’est le fond du problĂšme car, dit-il, on n’a jamais pardonnĂ© aux travailleurs de Magi d’avoir refusĂ© le bradage de leur unitĂ© dans des conditions contestables. Et c’est pour ça qu’on sort des tiroirs, quatre ans aprĂšs, cette affaire de grĂšve illĂ©gale”, explique le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’union locale, qui a, encore une fois, fustigĂ© certains cadres dirigeants de la zone industrielle qui viennent de gonfler, selon lui, leurs salaires au dĂ©triment de ceux des travailleurs. Il cite l’exemple des cadres de plusieurs entreprises qui viennent doubler leurs indemnitĂ©s avec un rappel rĂ©troactif depuis janvier 2008, alors que leurs entreprises vivent les pires difficultĂ©s. “Leur prime de panier est Ă©gale au SNMG d’un travailleur”, ajoute-t-il. De leur cĂŽtĂ©, les syndicalistes de Magi ont tenu Ă  dĂ©noncer “les mesures de harcĂšlement dont ils continuent de faire l’objet”, comme ils ont rĂ©itĂ©rĂ© leur appel pour le retrait de toutes les plaintes Ă©mises Ă  leur encontre. Ils ont Ă©galement exigĂ© la satisfaction de leur plate-forme de revendications, notamment la titularisation des travailleurs contractuels ainsi que l’augmentation des salaires.
Comme ils ont Ă©voquĂ© la situation de leur entreprise qui, selon eux, traverse une situation difficile pour des problĂšmes de gestion. InterrogĂ© sur cette situation, le directeur gĂ©nĂ©ral de Magi nous a indiquĂ© que le tribunal vient de rendre (hier matin NDLR) une dĂ©cision en rĂ©fĂ©rĂ© qui conclut Ă  l’illĂ©galitĂ© de cet arrĂȘt de travail. À propos des convocations reçues par les syndicalistes Ă©manant des tribunaux, M. Amichi affirme que cela relĂšve des juridictions compĂ©tentes et cela concerne la grĂšve illĂ©gale de 2006 oĂč il a Ă©tĂ© obligĂ© de dĂ©poser plainte par devoir mais aussi pour “dĂ©fendre une entreprise publique”.
Il a ajoutĂ© que les syndicalistes s’étaient engagĂ©s, le 19/07/2006, en prĂ©sence d’un inspecteur du travail, “d’exprimer des regrets pour les Ă©vĂ©nements de 2006”, mais ils refusent de tenir leur engagement, dit-il. Le directeur gĂ©nĂ©ral de Magi a indiquĂ© que l’entreprise paye ses salaires le plus normalement du monde et ses travailleurs perçoivent toutes sortes d’indemnitĂ©s, y compris la prime du mouton. “En dĂ©pit des difficultĂ©s du marchĂ©, on arrive tout de mĂȘme Ă  faire fonctionner nos ateliers et commercialiser nos produits”, indique M. Amichi, qui prĂ©cise que plus de 112 produits sont rĂ©pertoriĂ©s au niveau de l’entreprise qui a Ă©tĂ© contrainte de se mettre au diapason et de convertir certaines de ses activitĂ©s pour ne pas mourir, ajoute-t-il.

M. T.

«Nous en sommes Ă  80% des travaux de l’autoroute Est-Ouest»
La Tribune d'Algérie - Algeria
... d’autant que la zone industrielle de Rouiba vers laquelle convergent plusieurs vĂ©hicules n’est pas loin. Joignant le geste Ă  la parole, le ministre a, ...

En marge de sa visite au tronçon de Hamiz-Larbatache, Ghoul affirme :

«Nous en sommes Ă  80% des travaux de l’autoroute Est-Ouest»

02-03-2009
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Photo : ZoheĂŻr

Par Billal Larbi 

«L’ouvrage relatif Ă  l’autoroute Est-Ouest sera livrĂ© Ă  l’échĂ©ance prĂ©vue. Beaucoup n’ont pas compris la derniĂšre intervention du prĂ©sident de la RĂ©publique au sujet de la date d’achĂšvement des travaux de l’autoroute. Contrairement Ă  ce qui s’est dit ici et lĂ , nous ne sommes guĂšre bousculĂ©s par le facteur temps. Bien au contraire, nous sommes Ă  l’aise. Je peux mĂȘme vous certifier que certains tronçons seront rĂ©ceptionnĂ©s avant l’échĂ©ance prĂ©vue. Bien que ce projet soit de trĂšs grande envergure (1 700 km de long, 3 000 ponts, dont 100 trĂšs grands, 800 km constituant des zones difficiles d’accĂšs
), je pense honnĂȘtement que nous n’avons pas failli Ă  notre mission dans la mesure oĂč 80% du projet en question est achevĂ©, sachant que l’échĂ©ance fixĂ©e Ă  la rĂ©ception de l’ouvrage en question est juillet 2012.» C’est ce qu’a dit en substance Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, Ă  l’issue de sa visite de travail et d’inspection, hier, au projet de rĂ©alisation du tronçon de l’autoroute Est-Ouest reliant Hamiz Ă  Larbatache. Long de 41 km, le tronçon en question compte 3 Ă©changeurs  (dont celui d’El Hamiz permettant de gagner la RN 61) ainsi que 44 ouvrages d’art. En guise de directives, le ministre insistera sur le systĂšme global de drainage ainsi que sur le volet esthĂ©tique. 
En outre, il invitera les responsables ayant Ă  charge la rĂ©alisation de ce tronçon Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  des solutions Ă  mĂȘme de diminuer des problĂšmes de circulation routiĂšre que pourraient engendrer les travaux de la rĂ©alisation du tronçon, d’autant que la zone industrielle de Rouiba vers laquelle convergent plusieurs vĂ©hicules n’est pas loin. Joignant le geste Ă  la parole, le ministre a, au niveau de la fin de l’intersection avec le point kilomĂ©trique 124 faisant partie de la wilaya de BoumerdĂšs, procĂ©dĂ© Ă  la plantation d’arbres.
Le dernier point de la visite ministĂ©rielle a concernĂ© l’entreprise SAPTA situĂ©e dans la commune de Rouiba. Cette derniĂšre, activant depuis 1986, et ayant une capacitĂ© de production de 2 000 tonnes par an, est spĂ©cialisĂ©e dans la conception, la rĂ©alisation et la rĂ©novation des ouvrages d’art. Elle est l’un des partenaires privilĂ©giĂ©s dans la rĂ©alisation de l’autoroute Ouest-Est. Le ministre des Travaux publics insistera auprĂšs des responsables de cette sociĂ©tĂ© pour qu’ils s’adaptent aux donnĂ©es du marchĂ©, outre le fait qu’ils doivent dĂ©velopper l’engineering. «Il y a des gens qui ne sont pas au courant de l’existence de cette entreprise et, pourtant, le travail qu’elle accomplit est vraiment colossal, particuliĂšrement tout ce qui est relatif Ă  la rĂ©alisation des dalots utilisĂ©s dans les ouvrages d’art des routes et autoroutes», mettra en Ă©vidence M. Ghoul.  

 

Effervescence dans la zone industrielle de Rouiba

Les travailleurs de Magi menacent de durcir leurs actions

Le mouvement de grĂšve enclenchĂ© par les travailleurs de l’entreprise de MatĂ©riel agricole et industriel de Rouiba (Magi), depuis la semaine derniĂšre, s’est poursuivi durant la journĂ©e d’hier. Les travailleurs dont le nombre dĂ©passe les 200 se sont rĂ©unis devant la direction pour « rĂ©clamer l’annulation des poursuites judiciaires brandies par les responsables de l’entreprise Ă  l’encontre de quelques travailleurs de l’entreprise Â».



BoumerdĂšs De notre bureau

Les protestataires ont Ă©tĂ© rejoints par les cadres syndicaux des autres entreprises de la zone en signe de soutien et de solidaritĂ© avec leurs collĂšgues de Magi. Ces derniers, qui ont dĂ©noncĂ©, de la maniĂšre la plus forte, les pressions contre les travailleurs, ont lancĂ© un ultimatum de deux jours aux responsables de l’entreprise afin de rĂ©gler le problĂšme et s’engager dans un dialogue franc avec les travailleurs. « Nous avons sollicitĂ© les responsables de l’entreprise Ă  maintes reprises afin de trouver une issue Ă  cette situation, en vain. Le directeur de l’entreprise refuse toute nĂ©gociation et a fermĂ© toutes les portes de dialogue Â», nous dira le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la section syndicale, Elkorch Mounir. « Les travailleurs sont sur les nerfs et menacent de recourir Ă  d’autres actions si jamais la direction continue Ă  ignorer nos revendications Â», ajoute-t-il en mettant en garde la direction devant ses responsabilitĂ©s face Ă  toute dĂ©rive.

Notre interlocuteur soutient que les agissements des responsables de l’entreprise mĂšnent tout droit vers le pourrissement. « Preuve en est l’attitude de ces derniers qui ont dĂ©cidĂ© de remuer le couteau dans la plaie alors que la justice a tranchĂ© sur l’affaire qui date de plus de quatre ans Â», tient-il Ă  souligner, tout en demandant une commission d’enquĂȘte pour faire la lumiĂšre sur l’affaire. « Pourquoi ils nous envoient des convocations alors que la justice a dĂ©jĂ  tranchĂ© ? C’est de la pure provocation ! Â», s’indigne un syndicaliste de l’entreprise avant de rappeler que la genĂšse de l’affaire remonte Ă  2006 lorsque les travailleurs se sont opposĂ©s au bradage et Ă  la privatisation de leur entreprise. Il faut rappeler dans ce cadre que grĂące Ă  la mobilisation sans faille des travailleurs, en 2006, cette entreprise continue de fonctionner aujourd’hui.

« Sinon, elle serait tombĂ©e entre les mains du privĂ©. Et c’est tout ce qui justifie l’acharnement de l’administration contre les travailleurs aujourd’hui. C’est une sorte de vengeance et veut coĂ»te que coĂ»te nous mettre Ă  la porte pour procĂ©der Ă  sa sale besogne Â», explique un cadre syndical. Les grĂ©vistes rĂ©clament en outre la titularisation des travailleurs contractuels ainsi que l’augmentation des salaires et d’autres revendications socioprofessionnelles. Ceux-ci n’ont pas manquĂ© de fustiger, par la voix de leur reprĂ©sentant, certains responsables en leur reprochant la mauvaise gestion des entreprises de la zone.

« Certains directeurs ont dĂ©cidĂ© d’augmenter les salaires aux dĂ©pens des travailleurs et au moment oĂč leur entreprise traverse une pĂ©riode de grandes difficultĂ©s Â», nous avoue un syndicaliste qui ajoute que « Magi n’a pas pu Ă©chapper Ă  la rĂšgle malgrĂ© les conditions favorables offertes par le marchĂ© grĂące notamment aux diffĂ©rents programmes de dĂ©veloppement de l’agriculture mis en Ɠuvre par les pouvoirs publics Â». A souligner que toutes nos tentatives pour joindre le directeur gĂ©nĂ©ral de Magi pour un complĂ©ment d’informations ont Ă©tĂ© vaines. Des sources concordantes nous ont indiquĂ©, nĂ©anmoins, que « le tribunal vient de rendre une dĂ©cision de rĂ©fĂ©rĂ© pour l’illĂ©galitĂ© de la grĂšve Â».



Par Ramdane Koubabi

Rouiba : Les travailleurs de MAGI poursuivent leur grĂšve

Les travailleurs de MAGI, une entreprise de fabrication de matĂ©riel agricole et industriel sise Ă  Rouiba, ont poursuivi hier leur mouvement de grĂšve entamĂ© avant-hier pour « protester contre les poursuites et le harcĂšlement judiciaires dont sont victimes quelques employĂ©s Â».



Les syndicalistes s’insurgent contre « l’attitude injustifiĂ©e des responsables de l’entreprise qui ont dĂ©cidĂ© de ressusciter l’affaire des plaintes dĂ©posĂ©es contre eux aprĂšs la grĂšve de 2005 alors que la justice a tranchĂ© en notre faveur Â», nous explique un syndicaliste. Hier, les responsables de ladite entreprise se sont rĂ©unis avec les syndicalistes, mais les deux parties ne sont pas parvenues Ă  se mettre d’accord sur une solution.

« L’administration campe sur ses positions et brandit des menaces contre les syndicalistes qui ne rĂ©clament que leurs droits lĂ©gitimes Â», dĂ©clare le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la section syndicale, Elkorch Mounir. Celui-ci considĂšre que « cette dĂ©cision n’est qu’une vengeance des responsables de l’entreprise sur la grĂšve menĂ©e par les travailleurs en 2005 pour dĂ©noncer le bradage et la privatisation de l’entreprise Â».



Par M. Z.


 

Edition du 23 février 2009

Les travailleurs de Magi menacent de durcir leurs actions
Éffervescence dans la zone industrielle de Rouiba


03/03/2009
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