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La canicule a eu raison des commerçants qui ont fini par revoir leurs prix. Ces jours-ci, une légère baisse a été constatée dans les différents marchés algérois, mais celle-ci ne s’applique pas à tous les produits de large consommation. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Ce sont les prix des fruits et légumes qui, risquant de pourrir rapidement sous l’effet de la chaleur, ont baissé. Loin d’être un geste de clémence consenti par les commerçants ou un plan de travail mis en place par les autorités pour réduire les dépenses des ménages algériens, cette attitude est purement commerciale. Les vendeurs veulent éviter d’éventuelles pertes en raison de la canicule. Le prix des sardines a largement baissé, passant de 200 DA à 100 DA. Les figues et les pêches sont cédées à 70 DA alors qu’elles coûtaient plus de 130 DA/kilo, la courgette et les concombres qui dépassaient les 70 DA/kilo vacillent entre 30 et 25 DA. La salade résiste encore un peu et passe de 90 DA/kilo à 60 DA. «Au début de la semaine, j’ai acheté la tomate à 25 DA/kilo. Aujourd’hui, elle est à 40DA ! Ce n’est pas possible !», s’est exclamée une femme qui interrogeait un jeune vendeur, au marché de Belcourt. Son couffin vide balance entre ses mains. Le commerçant, le regard ailleurs, se contente de hausser les épaules en souriant avant de lancer une phrase dont lui-même ne semble pas saisir le sens. : «C’est la loi du marché madame ! Ce n’est jamais stable !» La pomme de terre est à 40 DA/kilo, le prix n’a pas bougé. Le raisin s’affiche entre 100 et 150 DA, la petite poire est à 100 DA. «Qui veut la bonne qualité paie. C’est tout !», lâche le jeune vendeur pour convaincre les acheteurs hésitants ou qui se dérobent immédiatement à la vue des prix. En outre, les tarifs des viandes et des volailles n’ont pas chuté, au contraire, ils ont augmenté. Le foie est à 1800 DA/kilo, avec un peu de chance l’on peut l’avoir à 1600 DA, mais il faudrait fouiner ! Le gigot cédé à 650 DA, il y a un mois, coûte entre 725 et 850 DA. La dinde est passée de 650 DA à plus de 700 DA/kilo. Le poulet évidé a enregistré une petite baisse, il est passé de 300 DA/kg à 280 DA. Les abats de poulet sont cédés à 320 au lieu de 350 DA/kg. «Les prix des viandes blanches ou rouges sont toujours hors de portée et nos ministres parlent sans cesse de réduction. On n’en a jamais vu !» confie un père de famille, rencontré dans une boucherie. Chez l’épicier, les tarifs affichés font tourner les têtes. En quelques mois, le prix des lentilles est passé à 170 DA/kilo. «Il était de 70 DA en février passé», explique une jeune ménagère qui ne manque pas d’exprimer sa colère. «Comment justifier ces hausses ? Ce n’est plus possible !» Le sucre est à 95 DA, une hausse de 25 DA, en quelques mois aussi. Jus, boissons et produits laitiers affichent de nouvelles étiquettes, des hausses de 5 à 10 DA. Place à ce qui est prioritaire, voire vital. Ce n’est pas toujours évident surtout lorsque la bourse est limitée et que tout est essentiel. I. B.
Pomme de terre 40DA/kilo Raisin 100 DA/kilo Tomate 40 DA/kilo Dinde 700 DA/kilo Merguez 400 DA/kilo Datte 280 DA/kilo Salade 60 DA/kilo
S’il vous plaît, la réconciliation ? C’est la première à droite, immédiatement après le carrefour de la repentance ! |
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Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr |
Les députés vont partir en congé le 22 juillet.
Ils vont nous manquer !
Ils ont tous le même problème. C’est le cas des deux derniers en date que l’on nous a présenté l’autre jour. Les terroristes islamistes, lorsqu’ils sont capturés, lorsqu’ils sont réconciliés avec nous à l’insu de notre plein gré, lorsqu’ils sont indemnisés disent tous la même chose devant les caméras et la presse disponible : «Nous nous sommes trompés de chemin. Nous nous sommes égarés». Face à ce phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années, il nous faut absolument réagir. On ne peut tout de même pas rester insensibles devant ce drame, ce calvaire vécu par nos frères des montagnes. D’abord, le constat. Les tangos ont assurément un problème de repérages spatio-temporels. Ils n’ont visiblement aucun sens de l’orientation. Ils se perdent souvent, et avec une facilité déconcertante. Et donc, dans un premier temps, au lieu de parachuter des appels à la reddition au-dessus des maquis intégristes, je propose que nous leur balancions des… boussoles, voire même des GPS. Ce genre de largages les aiderait grandement à ne plus perdre leur chemin. Et puis d’un point de vue pratique, le jour où ils se feront choper, ils ne pourront plus prétexter devant leurs juges l’égarement, l’alibi du chemin perdu. Ceci comme mesure immédiate en direction des maquis. Il reste le gros du problème à résoudre. En amont des maquis. Force est de constater que c’est à l’école que commencent les problèmes de repérage, d’orientation. C’est donc là , avant même que les élèves n’aient à l’idée de rejoindre leur cycle supérieur en montagne qu’il nous faut agir. Notamment à travers des modules spécialement dédiés à la lecture des points cardinaux, des boussoles, des plans et des cartes Michelin. Ça éviterait déjà , à ce niveau-là , beaucoup de pertes de chemin, d’erreurs de trajectoires et de mauvaises surprises au détour d’une randonnée. Redonnons aussi son sens au mouvement Scout. Un peu trop musulman à mon goût, et pas assez formateur en matière de géographie, de déplacements et de lectures de cartes. En un mot comme en cent, travaillons tous ensemble à empêcher que ne sorte de la bouche d’un tango cette phrase qui a le don de me faire perdre le nord et la boussole : «Je me suis trompé de chemin !». Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L. |
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