MARDI 11 NOVEMCRE 2008 -
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Zerhouni répond au souverain marocain :
«Personne ne peut accuser lâAlgĂ©rie de vouloir balkaniser le Maghreb»
11-11-2008
Photo : Riad ]
Par Mekioussa Chekir
«Personne ne peut accuser lâAlgĂ©rie de manĆuvres ou de tentative de balkanisation du Maghreb [âŠ] Lâhistoire a dĂ©montrĂ© que de telles accusations son infondĂ©es !» Câest ce quâa dĂ©clarĂ©, hier Ă la presse, le ministre dâEtat, ministre de lâIntĂ©rieur et des CollectivitĂ©s locales, Noureddine Yazid Zerhouni, en marge de la cĂ©rĂ©monie commĂ©morative des inondations du 10 novembre 2001 Ă Bab El Oued. «Nous avons toujours rĂȘvĂ© de lâĂ©dification dâun grand Maghreb arabe et nous avons toujours luttĂ© pour cet idĂ©al», a-t-il ajoutĂ© en guise de rĂ©plique aux graves accusations profĂ©rĂ©es jeudi dernier par le roi du Maroc Ă lâoccasion de la cĂ©lĂ©bration de la date commĂ©morative de «la Marche verte». Pour rappel, Mohamed VI avait dĂ©clarĂ© que notre pays «met tout en Ćuvre pour faire perdurer la situation actuelle qui fait planer les pĂ©rils de la balkanisation sur la rĂ©gion du Maghreb et du Sahel». Pour le reprĂ©sentant du gouvernement algĂ©rien, «la vĂ©ritable question qui devrait ĂȘtre posĂ©e est quel Maghreb arabe veut-on Ă©difier ? Sâagit-il dâĂ©difier un Maghreb au service de ses peuples ou sâagit-il alors dâautre chose aux objectifs obscurs ?» sâest-il interrogĂ©. Le ministre de lâIntĂ©rieur et des CollectivitĂ©s locales Ă©tait accompagnĂ© du directeur gĂ©nĂ©ral de la SĂ»retĂ© nationale, Ali Tounsi, du wali dâAlger, Mohamed Kebir Addou, et des autoritĂ©s locales. La dĂ©lĂ©gation officielle a dĂ©posĂ© des gerbes de fleurs en hommage aux victimes des inondations meurtriĂšres qui ont endeuillĂ© ce quartier, dâabord dans lâenceinte du CHU Lamine Debbaghine (ex-Maillot), ensuite Ă la placette An Nasr (Trois Horloges) et, enfin, devant la SĂ»retĂ© de daĂŻra de Bab El Oued. Au terme de cette procĂ©dure, Zerhouni a tenu Ă rendre un hommage particulier Ă lâensemble des agents de lâEtat et des citoyens qui ont portĂ© secours aux victimes de cette tragĂ©die.
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Abdelkader Bensalah a convoqué les deux Chambres à la réunion extraordinaire
Le projet de révision de la Constitution voté demain au palais des Nations
11-11-2008
Photo : Riad [ Par Hasna Yacoub Abdelkader Bensalah a convoquĂ©, hier, lâensemble des membres des deux Chambres Ă une rĂ©union extraordinaire demain au palais des Nations. Cela, conformĂ©ment au dĂ©cret prĂ©sidentiel pris, samedi dernier, et dans lequel le chef de lâEtat a conviĂ© le Parlement pour voter le projet de loi portant rĂ©vision limitĂ©e et partielle de la Constitution. Le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia a, de son cĂŽtĂ©, prĂ©sentĂ©, dimanche dernier, Ă la commission paritaire âcomposĂ©e des bureaux des deux assemblĂ©es ainsi que des membres des commissions juridiquesâ ledit projet au lendemain de la dĂ©signation de ses membres par le prĂ©sident du Parlement. Juste aprĂšs le vote du Parlement et dans le cas de lâadoption de la rĂ©vision de la Constitution, ce qui est fort probable du fait que lâAlliance prĂ©sidentielle, reprĂ©sentant la majoritĂ© parlementaire, sâest dĂ©jĂ prononcĂ©e en faveur du projet, la dĂ©mission dâAhmed Ouyahia et de son gouvernement devrait alors ĂȘtre remise au chef de lâEtat. La fonction de ce dernier nâĂ©tant plus consacrĂ©e par la Constitution amendĂ©e, Ahmed Ouyahia pourrait ĂȘtre reconduit dans une nouvelle fonction, celle de Premier ministre. Le prĂ©sident Bouteflika pourrait Ă©galement dĂ©cider de nommer aux cĂŽtĂ©s dâOuyahia des vice-premiers ministres. Une dĂ©cision, Ă nâen pas douter, qui se fera sĂ»rement dans le cadre des Ă©quilibres politiques. Dans les amendements dĂ©cidĂ©s par le chef de lâEtat, il est mis fin au bicĂ©phalisme. La Constitution amendĂ©e consacre la prise de dĂ©cision par le chef de lâEtat. Cela apparaĂźt clairement dans le nouveau texte de lâarticle 79 oĂč il est stipulĂ© que «le prĂ©sident de la RĂ©publique nomme les membres du gouvernement aprĂšs consultation du Premier ministre. Ce dernier exĂ©cute le programme du prĂ©sident de la RĂ©publique et coordonne, dans ce sens, les actions du gouvernement». Avant lâamendement, cet article stipulait que «le chef du gouvernement prĂ©sente les membres du gouvernement quâil choisit au prĂ©sident de la RĂ©publique qui les nomme. Le chef du gouvernement arrĂȘte son programme quâil prĂ©sente en Conseil des ministres». Avec les changements apportĂ©s, le prĂ©sident Bouteflika est certain que le Premier ministre dĂ©signĂ© a, Ă sa charge, lâexĂ©cution de son programme. Voici lâautre changement qui semble infime mais qui ouvre la voie Ă une nuance de taille : dans lâancien texte, il est spĂ©cifiĂ© que le chef du gouvernement prĂ©sente les membres du gouvernement quâil choisit au prĂ©sident de la RĂ©publique qui les nomme ; dans le nouveau texte, il est prĂ©cisĂ© que le prĂ©sident de la RĂ©publique nomme les membres du gouvernement aprĂšs consultation du Premier ministre. Dans les deux textes, lâaptitude de nommer les membres du gouvernement est du seul ressort du chef de lâEtat. La consultation entre le prĂ©sident de la RĂ©publique et son Premier ministre -ou son chef du gouvernement auparavantâ est Ă©galement maintenue. Mais câest la prĂ©rogative de choisir ces membres qui a Ă©tĂ© additionnĂ©e clairement aux pouvoirs du chef de lâEtat et soustraite Ă ceux du Premier ministre. Ce qui est dans lâordre des choses, puisque le chef de lâEtat prĂ©side le Conseil des ministres dont le Premier ministre nâest quâun membre. Lâamendement de lâarticle 85 prĂ©sente un autre retranchement des pouvoirs du Premier ministre par rapport Ă un chef du gouvernement oĂč ce dernier pouvait signer les dĂ©crets exĂ©cutifs alors que le Premier ministre dans la Constitution amendĂ©e «signe les dĂ©crets exĂ©cutifs aprĂšs accord du prĂ©sident de la RĂ©publique». |
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