Opérations dans les milieux islamistes: 13 des 17 interpellés déférés à fin de mise en examen
Des membres du GIPN après un coup de filet dans les milieux islamistes, à Couëron (Loire-Atlantique), le 30 mars 2012 J.S. EVRARD / AFP
JUSTICE - Les treize islamistes concernés sont mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes terroristes...
Fin de garde à vue pour les 17 personnes issus des milieux islamistes interpellés vendredi. Treize d'entre eux ont été déférés et présentés à un juge ce mardi afin d'être mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes terroristes et acquisition, détention et transport d'armes de 1e et 4e catégorie, a indiqué le procureur de Paris François Molins.
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Le parquet a de mandé que neuf d'entre eux soient été placés en détention provisoire et quatre sous contrôle judiciaire. Le procureur a affirmé que l'enquête sur le groupe Forsane Alizza a débuté fin octobre 2011, sur signalement de la direction centrale du renseignement intérieur, avant d'être dissout fin février. Ses membres, arrêtés vendredi ont ensuite été placés sous surveillance et sur écoute.
«Réunions virtuelles»
Ces derniers, à Paris, Lyon, Nantes, Marseille et Nice, auraient participé à des entraîenements physiques «dans des parcs ou des forêts» et subi un «endoctrinement religieux», a assuré le procureur. A la tête de l'organisation, Mohamed Achamlane, qui a déjà réfuté toute intention terroriste. Ce dernier aurait plannifié des «réunions virtuelles» avec «un certain nombre d'individus» sur le territoire, ainsi que des rencontres physiques.
Les gardés à vue auraient indiqué que Mohamed Achamlane avait insisté pour acheter des armes, selon François Molins, qui a détaillé celles qui ont été saisies. Parmi les projets prêtés à Forsane Alizza, l'enlêvement d'un magistrat lyonnais (niée par Mohamed Achamlane), ainsi que d'autres personnes ayant publiquement critiqué la communauté musulmane. Mais si le procureur indique que les renseignements recueillis font craindre des «passages à l'acte violents» sur des «cibles institutionnelles», il reconnaît qu'il n'y a aucun «commencement d'exécution» de ces «projets».