Site gazier de In Amenas
Site gazier de In Amenas : 29 terroristes éliminés dont quatre dangereux émirs
le 19.01.13 | 17h11
Sur les 29 terroristes éliminés lors de l’assaut qu'ont lancé les forces spéciales de l’ANP depuis jeudi matin sur le site gazier de In Amenas, quatre sont de dangereux émirs.
Il s’agit de Abderahman el Nigiri (le nigérien), du chef «des fils du Sahara pour la justice islamique », Lamine Moucheneb, alias Taher, de Abou Albaraa Aljzairi et le mauritanien Abdallahi Ould Hmeida.
Une trentaine de terroristes de différentes nationités ont attaqué mercredi tôt dans la matinée le site gazier de In Amenas en prenant en otage des centaines de travailleurs algériens et étrangers.
R.Bel
In Amenas : L'otage français tué était un ancien commando des forces spéciales
le 19.01.13 | 14h55
Yann Desjeux (52 ans) dit Dany est l'otage français tué sur le site gazier d'In Amenas. Selon des sources bien informées, il était un ancien du 1er Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine (Forces Spéciales) française.
L'ancien commando effectuait des missions à l'étranger. Il y a deux mois, Dany serait parti pour le site gazier de Tiguentourine, où d'autres anciens militaires contribuaient, comme lui, à la sécurité du site.
Le ’’security manager’’, un Britannique, fait partie des premiers tués. L'otage français est mort, lui aussi, plus tard dans la partie industrielle du site : les terroristes l'auraient, comme d'autres, équipé d'une ceinture explosive.
Yann avait brièvement communiqué avec des journalistes français, au début de la prise d'otages. Cependant, on ignore si le fait que les média aient dévoilé son statut d’ancien militaire (sa qualité d'ancien commando n'avait pas été connue) a eu un impact ou non sur son sort. Avant de se convertir dans la sécurité privée, il avait terminé sa mission de service à l'instruction spécialisée (IS) du régiment.
Il aura vraisemblablement contribué à former plusieurs promotions de jeunes commandos. Une bonne partie est déjà au Sahel.
L'usine de In Amenas a été minée par les terroristes, selon la Sonatrach
le 19.01.13 | 14h41
Le site gazier de In Amenas a été miné par les terroristes qui ont pris on otage depuis la matinée de mercredi des centaines de travailleurs dont une centaine d’étranger d’une dizaine de nationalité.
«Suite à l’intervention des forces militaires algériennes sur l’usine de gaz de Tiguentourine et le délogement des terroristes, il a été constaté que l’usine a été minée dans le but de la faire exploser », a indiqué la Sonatrach dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
Cette dernière précise qu’«une importante opération de déminage est en cours par les équipes spécialisées de l’armée algérienne avant le lancement des opérations de démarrage de l’usine par le personnel exploitant de Sonatrach mobilisé à cet effet ».
L'entreprise Sonatrach condamne dans le même communiqué l'acte terroriste survenu sur la base du champ de gaz de Tiguentourine et rend un vibrant hommage à la mémoire des employés algériens et étrangers qui y ont trouvé la mort, victimes de la babarie terroriste.
Elle exprime aussi sa "profonde campassion avec les familles et les unités de l'armée, de la gendarmerie nationale et de l'ensemble des forces de sécurité à la suite du décès de leurs éléments.
R.Bel
Urgent(Exclusif): Site gazier de In Amenas : 7 otages exécutés par leurs ravisseurs, et les 11 terroristes éliminés par l'ANP
le 19.01.13 | 13h45 | mis à jour le 19.01.13 | 16h24
De sources officielles, l’opération de libération des otages a pris fin. Les otages au nombre de sept ont été exécutés par les ravisseurs. Tandis que les forces spéciales de l’ANP ont éliminé les 11 terroristes.
Selon nos sources, les terroristes avaient tenté durant la soirée du vendredi de saboter les installations en mettant le feu. Mais, l'incendie qui s est déclaré dans l une des canalisation a été vite maîtrisé.
Dans la matinée de ce samedi, les terroristes ayant perdus tout espoir de quitter les lieux avec les sept derniers otages, ont commencé à exécuter certains d entre eux, poussant les forces spéciales de l'ANP à intervenir. En fait, les terroristes se préparaient à un acte suicidaire collectif. L'intervention des éléments de l'ANP a permis leur neutralisation. Malheureusement les otages étaient déjà exécutés.
Une conférence de presse aura lieu incessement pour expliquer les circonstances de l'assaut des élements de l'ANP.
Pour rappel, un groupe terroriste composé d'une trentaine d'individus de différentes nationalités avait attaqué le site mercredi tôt dans la matinée et pris en otages les travailleurs, nationaux et expatriés, de l'usine de gaz de Tiguentourine.
Jeudi et vendredi, au moins 650 travailleurs du site, nationaux et étrangers, retenus en otages par les terroristes, ont été libérés après l'intervention des forces spéciales de l'Armée nationale populaire (ANP).
Elwatan.com
Bilan provisoire de l’assaut donné par l’anp à In Amenas
12 morts, 7 personnes encore otages et 18 terroristes éliminés
le 19.01.13 | 10h00
L’opération menée par les forces de l’ANP pour mettre fin à la prise d’otages sur le site gazier d’In Amenas s’est poursuivie hier.
Le bilan de l’intervention, tombé en début de soirée sur le fil de l’APS et conforté plus tard par l’intervention du ministre de la Communication Mohamed Saïd, sur le plateau de l’ENTV, indique que 12 travailleurs du site, algériens et étrangers, ont trouvé la mort lors des différentes séquences de l’assaut, tandis que 573 otages algériens et une centaine d’étrangers ont été libérés depuis jeudi. Les estimations restent contradictoires sur le nombre d’otages encore en captivité.
Selon un décompte qui s’est précisé en début de soirée, trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique étaient encore retenus par le groupe d’assaillants, qui a été considérablement amoindri si l’on se fie au nombre de terroristes éliminés.
L’offensive des forces spéciales de l’ANP aurait ainsi réussi à mettre hors d’état de nuire 18 éléments du groupe, composé initialement de 32 individus, selon des recoupements. Les terroristes, retranchés dans un segment du complexe gazier, menaceraient de faire exploser les installations.
La crainte a été exprimée, hier, par le ministre de la Communication sur le plateau de l’ENTV, pour expliquer la complexité de la tâche des unités d’intervention sur le site.
Des mesures techniques ont été prises, selon le ministre, pour circonscrire l’impact de tout recours éventuel au dynamitage des installations par les terroristes.
Le bilan ainsi communiqué, qui reste certes provisoire, contraste beaucoup avec ceux ayant déjà circulé sur le nombre d’otages tués dans les opérations.
Dans un premier temps, pour rappel, divers supports d’information nationaux et étrangers ont fait part d’une intervention chaotique qui aurait fait, dans la seule journée de jeudi, quelque 35 victimes parmi les otages.
Des responsables de pays étrangers, dont des ressortissants étaient ou sont encore parmi les otages, ont pour le moins modéré leurs déclarations sur l’opération durant la journée d’hier.
C’est le cas notamment de la Grande-Bretagne dont l’attitude était moins nuancée la veille, qui a reconnu hier, par la voix du chef de sa diplomatie, William Hague, que la situation en Algérie était maintenant «fluide et en constante évolution».
Les Etats-Unis, pour leur part, ont affirmé hier qu’ils ne négocieraient pas avec des «terroristes». Interrogée sur l’offre qui aurait été faite par les preneurs d’otages de libérer des Américains en échange d’islamistes détenus aux Etats-Unis, selon l’AFP, la porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland, a ainsi clairement répondu : «Les Etats-Unis ne négocient pas avec les terroristes.»
M. S.
In Amenas
L’ANP, les otages et la pression internationale
le 19.01.13 | 10h00
La décision du gouvernement algérien d’autoriser, jeudi, les forces spéciales de l’Armée nationale populaire (ANP) à intervenir pour libérer plusieurs centaines de travailleurs algériens et étrangers pris en otage mercredi dernier par un groupe terroriste armé, sur un site gazier d’In Amenas (sud-est algérien), a irrité au plus haut point un certain nombre de pays occidentaux et asiatiques.
Ces derniers se sont dits craindre pour la vie de certains de leurs ressortissants, séquestrés par une unité du groupe terroriste «Signataires par le sang» dirigé par Mokhtar Belmokhtar, un transfuge d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI).
C’est le cas, particulièrement, de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis et du Japon dont les gouvernements ont reproché aux Algériens de ne pas les avoir informé de leur projet d’assaut. Avant qu’ils ne se décident à mettent un peu d’eau dans leur «saké» et de se contenter uniquement de conseiller les autorités algériennes d’accepter l’aide des Britanniques pour dénouer l’affaire, les Japonais – qui comptent près de 560 ressortissants en Algérie – iront même jusqu’à exiger à ce qu’Alger «cesse immédiatement l’opération».
En revanche, la France – dont l’armée est actuellement engagée au Nord-Mali pour combattre les groupes islamistes armés – s’est abstenue de critiquer la gestion par l’Algérie de cette affaire de prise d’otages. Mieux, le gouvernement français a même soutenu les Algériens. «Les autorités algériennes ont estimé qu’elles n’avaient pas d’autre choix que de donner l’assaut (...). Paris a été régulièrement informé par Alger», a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, lors d’un point de presse. Commentant la décision d’Alger de donner l’assaut, qui a permis pour l’heure de libérer plus de 650 otages dont près d’une centaine d’étrangers, le représentant du Quai d’Orsay a évoqué une situation «particulièrement complexe compte tenu de l’ampleur de la prise d’otages». Philippe Lalliot a, par ailleurs, estimé que cette prise d’otages confirme que «la présence de groupes terroristes» au Sahel est un «enjeu pour la communauté internationale tout entière».
Les critiques inattendues de Londres et de Tokyo
Si le soutien français a bien été perçu à Alger, les critiques du Japon, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis ont été reçues avec beaucoup d’étonnement dans la mesure où il s’avère que, contrairement aux informations (de l’intox diront des responsables algériens) diffusées par les preneurs d’otages faisant état d’un véritable carnage dans le site gazier, l’opération menée par les hommes du Groupe d’intervention spéciale (GIS) est loin d’avoir été un ratage. Selon un bilan provisoire établi en fin de matinée par les autorités, 573 Algériens et «plus de la moitié des 132 otages étrangers» ont été libérés, pendant que l’opération de délogement d’un groupe retranché dans l’installation gazière se poursuivait.
L’on ajoute par ailleurs que 18 terroristes ont été mis hors d’état de nuire. Le bilan exhaustif n’est pas encore établi et certains travailleurs étrangers du site gazier s’étaient mis aux abris dans divers points du site, indique une source sécuritaire, qui ajoute que l’installation gazière a été mise hors service pour éviter les risques d’explosion.
Le groupe qui a perpétré mercredi l’attaque contre le site gazier de Tigantourine (In Amenas, Illizi), était composé d’une trentaine de terroristes de diverses nationalités. Il est «très lourdement armé, y compris de missiles, de lance-roquettes et autres armes de guerre», a indiqué la même source, qui a ajouté que ce groupe est «très déterminé». Ce groupe terroriste, dit-on, avait l’intention de prendre en otage les travailleurs étrangers du site gazier et de les acheminer dans un pays voisin pour exercer de pressions sur les pays qui prennent part à l’opération de lutte contre les terroristes au Mali et sur la communauté internationale.
Contrairement à ce que laissent penser les gouvernements américain, britannique et nippon, les autorités algériennes n’avaient pas retenu comme première option de régler l’affaire des otages du site gazier de Tigantourine par la force. Les troupes de l’ANP, qui ont cerné rapidement les lieux, ont tenté, durant toute la matinée de jeudi, de parvenir à un dénouement pacifique. Des chefs de tribus locales ont même été sollicités pour tenter de raisonner les chefs du groupe terroriste. Parallèlement à cela, des informations ont circulé durant la même journée, prêtant l’intention aux terroristes de commettre un véritable carnage dans le site, ce qui n’est pas allé sans rajouter au poids déjà grand qui pesait sur les épaules des autorités.
Les forces spéciales de l’ANP n’entreront néanmoins en action que lorsque les terroristes ont tenté de prendre la fuite avec une dizaine d’otages à bord de 5 véhicules. Et à partir de là, il était évident qu’une opération destinée à déloger les terroristes allait être lancée. L’assaut s’est, pour ainsi dire, imposé de lui-même. Et à l’inverse aussi de la déclaration faite par David Cameron au cours de laquelle il s’est plaint de ne pas avoir été consulté, nous sources précisent que le Premier ministre Abdelmalek Sellal a veillé personnellement à tenir informé son homologue britannique de l’évolution de la situation sur le terrain.
Mieux encore, tous les pays qui avaient des ressortissants à In Amenas savaient mieux que quiconque qu’une telle opération de sauvetage ne pouvait pas être menée sans un minimum de dommages collatéraux. Seulement, aucun d’entre eux n’a eu le courage d’assumer publiquement son soutien à l’Algérie.
Cette attitude frileuse de Londres et de Washington est assez étrange, d’autant que ces deux capitales connaissent très bien la nature du terrorisme. Un phénomène dont elles ont beaucoup souffert. Cela à moins que les réserves américaine, britannique et nippones aient une autre explication.
Zine Cherfaoui
http://www.elwatan.com/actualite/12-morts-7-personnes-encore-otages-et-18-terroristes-elimines-19-01-2013-200037_109.php
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