pénurie de pain? Suspension de la vente des engrais ?

     
      
 
Suspension de la vente des engrais :
Les agriculteurs tirent la sonnette d’alarme
 
 
                                                                                                                                       

Suspension de la vente des engrais :

Les agriculteurs tirent la sonnette d’alarme

par A. Timizar

La suspension de la vente des engrais a été dictée par des mesures sécuritaires mais il n’en demeure pas moins que certains produits agricoles stratégiques comme les céréales et la pomme de terre risquent de voir leur rendement annuel à l’hectare chuter.

Certaines contingences et le retard inévitable des opérations de semailles y contribuent. La récente circulaire émanant du ministère de l’Energie interdisant la vente d’engrais utilisé comme fertilisant en agriculture va avoir des retombées négatives sur certains produits comme pour les céréales et la pomme de terre.

Cette circulaire intervient suite au décret exécutif de décembre 2003 régissant les règles de commercialisation de certains fertilisants utilisés dans les activités agricoles et jugés dangereux. «Bien que cette mesure ait été prise pour des raisons d’ordre sécuritaire, les répercussions négatives sur la production agricole seront importantes, notamment en cette période de semailles», a indiqué une source proche du ministère de l’Agriculture.

Contacté hier pas nos soins, un officier de la Gendarmerie nationale, en charge d’une enquête sur la commercialisation des engrais, a indiqué que «de très nombreux agriculteurs détenant des stocks d’engrais, souvent en quantités importantes, ne possèdent même pas de carte d’agriculteur», comme l’exige la règlementation.

Une enquête a été ouverte à Rouiba par les services de la gendarmerie pour vérifier si ces engrais ne sont pas utilisés à d’autres fins, notamment pour la fabrication d’explosifs, et ce suite aux derniers attentats qui ont secoué le pays, particulièrement la capitale.

L’Algérie profonde (Jeudi 17 Janvier 2008)
 
   

Selon nos sources, aucune enquête n’a pu établir de lien entre l’utilisation d’engrais par les agriculteurs et l’éventuelle exploitation de ce produit stratégique à de fins terroristes, bien que des éléments de suspicion soient fortement mis en avant par les services de sécurité qui ont la charge de surveiller et de contrôler ce marché spécifique générant un danger.

Cela explique, en partie, les raisons qui poussent les autorités du pays à renforcer la réglementation pour mieux contrôler la commercialisation de certains produits dangereux. Cette suspicion est d’autant plus à prendre au sérieux que les enquêtes de la police scientifique menées sur les derniers attentats à la voiture piégée à Alger auraient révélé des traces d’engrais dans les charges explosives utilisées.

Les services de sécurité ont également découvert dans les maquis du GSPC plusieurs casemates contenant des tonnes d’engrais, d’ammoniac et d’azote. Selon des études rendues publiques par le complexe d’Asmidal, l’agriculture algérienne consomme actuellement quelque 100 000 tonnes de fertilisants par an.

Une partie du volume consommée par les agriculteurs serait commercialisée à travers des circuits informels, ce qui dénote de la menace qui pèse sur le pays en matière de sécurité, notamment au vu des nouveaux procédés d’attentats. Les engrais les plus utilisés dans l’agriculture sont, en ordre décroissant d’importance, le nitrate d’ammonium, le TSP et les engrais NPK, PK et DAP.

S’il est vrai que depuis de longues années la commercialisation des engrais n’est pas régulée dans nombre de wilayas, la suspension des ventes de ce produit stratégique pourrait cependant être la principale cause de faibles rendements agricoles, a estimé un agriculteur de Sétif.

Dans la majorité des régions concernées, les semailles ont débuté mais avec un gros risque pour les agriculteurs, celui d’un faible rendement, du fait de la non-disponibilité d’engrais en quantité suffisante. Cette situation risque de conduire, une nouvelle fois, vers une crise de disponibilité de certains produits agricoles de large consommation, aggravée par une flambée des prix et un alourdissement de la facture d’importation.

A titre d’information, sur le plan technique, pour de 2,5 millions d’hectares de cultures céréalières, il faut au moins 72 kg de produits fertilisants. Sur ce point, il est à souligner que l’Office interprofessionnel des céréales (OAIC) a pu obtenir une autorisation de commercialisation des engrais pour ses céréaliculteurs, ce qui n’est pas le cas d’Asmidal, qui attend encore cette autorisation.

La sonnette d’alarme est tirée par l’ensemble des agriculteurs et les pouvoirs publics sont dans l’obligation de trouver une solution rapide à cette situation. A. T.

http://www.jeune-independant.com/article.php?articleId=35931
   
 
     

 


     
                                                                                                                                                     
KHEMIS EL KHECHNA
Les boulangers à l’arrêt depuis deux jours
Par : Nacer Zerrouki
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Après la crise du lait, voilà la crise du pain qui surgit en ce début de l’année 2008, une année où le baril du pétrole a atteint un prix record de 100 dollars. En effet, la population de la daïra de Khemis El Khechna qui regroupe quatre communes, à savoir Ouled Moussa, Hammadi, Arbatache et le chef-lieu, est privée de pain depuis deux jours.
Cette situation qui a suscité grogne et mécontentement au sein de la population locale, estimée à plus de 200 000 âmes, est venue s’ajouter à la crise du lait vécue il y a quelques jours. Hier et avant-hier, les pères de famille courraient dans tous les sens à la recherche d’une baguette de pain.
Les plus chanceux sont allés le chercher dans les villes voisines d’Alger, entre autres Rouiba et Réghaïa où le pain et d’une qualité médiocre se vendait dans les magasins d’alimentation générale au prix de 10 DA la baguette !
Les boulangeries de Khemis El Khechna ont mis la clé sous le paillasson, pour cause de pénurie de farine, nous dit-on, privant toute une population de pain. Contacté par nos soins, un boulanger du centre-ville de Khemis El Khechna a déclaré : “On est en grève, la farine est introuvable, son prix a flambé. D’habitude on achète le sac de farine de 50 kg au prix de 900 da, mais aujourd’hui il est cédé à 1 200, voire 1 500 da. Ce n’est pas possible, on ne peut pas s’en sortir comme ça si l’on vend la baguette à 8,50 DA.”
Et d’ajouter : “On n’a pas voulu augmenter le prix de la baguette à 10 DA, mais on a recouru à la grève pour que les pouvoirs publiques interviennent et arrêter le monopole imposé par certains fournisseurs de farine.”  En attendant, les citoyens, surtout le simple travailleur qui, après une journée de grand labeur, rentrent les mains vides à la maison !

Nacer Zerrouki

http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=89020&titre=Les%20boulangers%20%C3%A0%20l%E2%80%99arr%C3%AAt%20depuis%20deux%20jours

 
     
   



18/01/2008
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