POUR SENSIBILISER CONTRE LE JEÛNE DES DIABÉTIQUES


 
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Société : POUR SENSIBILISER CONTRE LE JEÛNE DES DIABÉTIQUES
Les médecins remplacent les imams


Les diabétiques, toutes catégories confondues, n’ont pas le droit de jeûner sans un avis médical. L’imam ne peut rien prédire, seul le médecin est habilité à se prononcer sur la question. Approuvée par le ministère des Affaires religieuses, «l’idée» a pourtant du mal à se faire accepter auprès de la population, et pas seulement dans les régions rurales, mais aussi dans les zones urbaines. Les diabétiques transgressent «l’interdit» et jeûnent, mettant ainsi leur vie en péril. L’entourage intolérant est hostile à toute rupture du jeûne, qu’il déconsidère et méprise, ce qui complique la situation.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Jeûner au péril de sa vie, certains estiment que c’est un excès de religiosité. Pourtant ça tue ! Excès de foi, de folie ou suicide tout simplement ?! Cette situation qui préoccupe les spécialistes ne découle pas uniquement du choix du malade. L’entourage familial et social y est pour beaucoup. Une personne qui ose rompre son jeûne est déconsidérée, au point de ne pas mériter le respect des autres. Une bêtise généralisée qui met en danger la vie des malades, et les diabétiques en pâtissent. A titre d’exemple, si un diabétique souffre d’une hypoglycémie, il est impératif qu’il mange immédiatement, c’est une question de vie ou de mort. Mais comment pourrait-il le faire dans nos villes, où tout est fermé durant toute la journée ? Et comment supporterait-il le regard, abasourdi, des passants, si cela se produisait en plein jeûne ? Faudrait-il se justifier auprès de chaque personne ? «J’éprouve d’énormes difficultés à faire admettre à mon entourage que je ne peux faire carême. C’est mon plus gros problème !», témoigne Hakim. Pour éviter tout jugement, Malika préfère se cacher et manger tranquillement dans sa voiture. Un drame, alors que l’on parle d’un mois sacré, où la miséricorde est censée s’intensifier !

Risques pour les personnes âgées
«Ce sont surtout les personnes âgées qui posent problème, elles refusent d’interrompre le jeûne même si elles frôlent la mort !», déplore M. Noureddine Boucetta, président de la Fédération algérienne des associations de diabétiques (FAAD). En transgressant les consignes médicales, ces diabétiques s’exposent à de graves complications : une hypoglycémie, une hyperglycémie, une acidocétose diabétique ou une thrombose. En d’autres termes, ils risquent la cécité, la gangrène, une insuffisance rénale, une insuffisance cardiaque ou même la mort. «A chaque Ramadan, nous recensons une dizaine de diabétiques qui décèdent suite à leur entêtement à jeûner», souligne le président de la FAAD. Une catastrophe ! L’environnement hostile et intolérant complique les choses. Le regard de la société, insensible et chargé d’indifférence, illustre une certaine forme de mépris. Durant le Ramadan, cette pression s’amplifie. Les jeunes en souffrent, et nombre de diabétiques scolarisés, ne trouvant pas d’oreille attentive au sein de leur établissement ou auprès de leurs camarades, livrés aux insultes des élèves et à l’ignorance des éducateurs, préfèrent mettre fin à leurs études. «A l’école, quand on les voit faire leur injection d’insuline, on les traite de drogués ! Pendant le Ramadan, les insulinodépendants ne peuvent prendre leur en cas de 10h du matin. L’on se moque d’eux ! Ainsi, et même s’ils le souhaitent, ils ne peuvent suivre leurs prescriptions médicales. Arrêter l’école devient salutaire pour eux !», dénonce M. Noureddine Boucetta. C’est un drame, une honte. Se voulant plus explicite, l’orateur donne des chiffres. A Relizane, 1 170 jeunes diabétiques de moins de 20 ans ont été recensés, dont 380 seulement sont scolarisés. Les autres, soit 790 personnes, ont quitté l’école. Dans les zones reculées, arrêter l’école est l’unique solution que les parents retiennent pour apaiser les souffrances de leurs enfants. «Ils sont condamnés ! Le Ramadan de cette année coïncidera avec les vacances scolaires, je suis content, cela épargnera de nombreux problèmes à ces jeunes», estime le même orateur, un peu soulagé. Avec le peu de moyens dont elle dispose, la Fédération tente de récupérer ces «fugitifs» et de les réintégrer en leur proposant des formations professionnelles. Mais combien sont-ils au niveau national ? Que fait le ministère de l’Education pour stopper cette tragédie ? «Quand un jeune diabétique fait une hypoglycémie, certains enseignants, ignorant tout de la maladie, pensent que l’élève se moque d’eux, qu’il fait le saoulard ! Il est nécessaire de sensibiliser et d’informer», explique Nawfel Oulmane, chargée du programme «Changeons le diabète», lancé par Novo Nordisk. Informer tout le monde, les membres de la famille, les enseignants, les imams, les éducateurs… Beaucoup méconnaissent le diabète et agissent maladroitement. «Le métabolisme du diabétique réagit aux saisons et passe par différentes étapes. Il faut observer attentivement le diabétique et prendre en considération toutes ces données», explique Nawfel Oulmane.
Sensibiliser qui ?
«Changeons le diabète» est une campagne internationale qui a débuté en 2005. Elle est chapeautée par les laboratoires Novo Nordisk. En Algérie, elle a été lancée en 2008. Dans le cadre de ce projet, la campagne nationale «Diabète et Ramadan» a été mise en route. Elle est organisée avant, pendant et après le mois sacré. Son but : prémunir cette catégorie de malades des risques potentiels associés au jeûne. Le travail se fait en coordination avec les ministères de la Santé et des Affaires religieuses et le mouvement associatif. Cinq éducateurs de Novo Nordisk collaborent avec les autorités locales, les imams et les associations de proximité. Au niveau des Maisons du diabète, les malades peuvent passer gratuitement différents tests de santé et savoir s’ils sont aptes à observer le jeûne. «Nous sommes satisfaits. Les choses évoluent, ça commence à changer», indique Nawel Oulmane. En effet, le bien-être général des personnes atteintes de diabète et le contrôle du taux de glycémie, de la pression artérielle et du taux de graisse dans le sang doivent faire l’objet d’une attention particulière, d’où la nécessité de consulter le médecin traitant. Pour les trois types de diabète (Type I, les insulinodépendants. Type II, ceux qui se soignent avec des antidiabétiques oraux. Type III, ceux qui suivent un régime alimentaire), les patients doivent demander l’avis de leurs médecins avant de décider de quoi que ce soit. «Le Ramadan de cette année coïncide avec l’été, période de fortes chaleurs. L’effort du jeûneur n’en sera que plus dur. Imaginez 16 heures de jeûne non-stop. Ce n’est pas facile ! Les insulinodépendants doivent manger le matin pour équilibrer leur taux de glycémie. Comment feront-ils pendant cette période ? Si plus de 60 % des diabétiques du type II sont habitués à faire carême, 30 % d’entre eux éprouvent cependant de grandes difficultés !», indique la même responsable. Les diabétiques du type III, soumis à un régime alimentaire, doivent également consulter leur médecin.
Jeûner sans couverture sociale !
Entre 25 et 30 % des diabétiques en Algérie ne bénéficient pas de couverture sociale, devenant ainsi des malades qui n’ont pas les moyens de se payer un traitement médical, estime M. Noureddine Boucetta. «C’est cette catégorie vulnérable qui a du mal à réagir aux campagnes de sensibilisation. Nous avons du mal à intervenir. Ces diabétiques souffrent. Lors des rencontres que nous organisons, certains se lèvent en pleine salle et crient : «Donnez-nous de quoi nous traiter, nous serons ensuite capables de vous écouter !», nous a-t-il confié sur un ton triste. Un programme national a été mis en place avec les directions de l’action sociale. Mais beaucoup reste à faire. «La maladie n’attend pas», avertit Noureddine Boucetta.
Les consignes de sécurité
Les médecins sont clairs. Les diabétiques qui sont autorisés à jeûner doivent suivre une série de recommandations pour éviter toute complication. Parmi ces consignes de sécurité, celles-ci : ne pas pratiquer un sport qui exige beaucoup d’efforts comme la musculation ou le footing ; en faire de préférence à partir de 17h, lorsqu’il y a moins de soleil ; une heure avant le f’tour, se doucher, se reposer. Concernant l’alimentation, le repas du s’hour doit être retardé au maximum. Il est préférable d’éviter de manger trop salé pour ne pas avoir soif dans la journée. Rompre son jeûne avec une datte est très nocif pour le malade. «Le diabétique peut se contenter de prendre un verre de lait. Et c’est déjà bien !», explique M. Noureddine Boucetta. Aussi, il est préférable de consommer de la h’rira plutôt que de la chorba faite à base de pâte. «La viande bovine est ce que l’on recommande à nos malades, parce qu’elle ne contient pas de cholestérol. Manger de la salade verte, des jus de fruits naturels, faits à la maison, est vivement recommandé. Il faut également ne pas abuser de pain, surtout avec les soupes. Comme dessert, l’on préconise de prendre une petite pomme au s’hour et au f’tour. C’est suffisant. Les sucreries et les friandises (echamia, kalbelouz, grioucha…) sont à éviter. Après le f’tour, le diabétique peut s’allonger, mais dormir est déconseillé. Il peut sortir faire les prières du taraouih ; au-delà, c’est également une forme de sport», insiste M. Boucetta.
I. B.

Voir le médecin après le Ramadan
Nawfel Oulmane indique que les personnes atteintes de diabète, celles qui jeûnent et celles qui ne jeûnent pas, doivent consulter leur médecin après la fin du Ramadan. «Juste après ce mois sacré, les diabétiques souffrent d’un déséquilibre monstre. Ils peuvent souffrir d’hypoglycémie ou d’ hyperglycémie, ce qui entraîne des complications pouvant conduire à l’hospitalisation ou… à la mort. Et c’est prévisible, car ils se mettent à manger n’importe quoi ! Et durant les fêtes de l’Aïd, ils en remettent une couche en abusant de gâteaux», assure-t-elle.
I. B.

 



Les imams auxiliaires de santé
Les fiches techniques détaillant les bienfaits du jeûne mais également les conduites à suivre pour les malades chroniques ou lors des canicules seront finalisées aujourd’hui. Elles seront remises la semaine prochaine aux imams et aux mourchidates pour orienter leurs causeries religieuses et leurs prêches du vendredi. C’est une commission mixte de cadres des ministères de la Santé et des Affaires religieuses qui a effectué ce travail visant à sensibiliser toute la population. Des séminaires de formation seront également animés à travers le territoire national. «L’imam devient un auxiliaire de la santé. Le Ramadan des cinq prochaines années interviendra dans des périodes de grandes chaleurs. Il y a des précautions à prendre et nous y travaillons», indique M. Belkessem, responsable de la communication au ministère de la Santé. Parallèlement, des spots publicitaires et des interventions radiophoniques seront programmés pour toucher un maximum de personnes.
I. B.


Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/07/28/article.php?sid=103698&cid=36


28/07/2010
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