●Un cérémonial de quatre heures, eusse été dans l’un des plus prestigieux lieux français, en l’occurrence le Grand palais, parviendront-ils à effacer, comme par enchantement, des décennies de mésentente, de défiance, de suspicion, de circonspection, de contentieux, toujours présents et, parfois, de conflits armés, réalité et « legs » communs des pays du pourtour méditerranéen ? En effet, c’est cette question, plus que d’autres liées à l’avenir de la région, aux contours, plus précis qu’ils ne le sont jusque-là, du projet, à la distribution des rôles qui revient dans les propos et analyses de nombreux experts, diplomates et universitaires qui ne manquent pas, tout en saluant l’idée d’attirer l’attention sur les risques que l’on ferait courir à la paix, dans la région, en optant pour une démarche de « compromis » qui, par essence, vise non à affronter les difficultés en leur trouvant des issues mais à en différer le règlement, en les occultant, parfois, en les « étouffant ».