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Actualités : FAWZI REBAÏNE (AHD54) : «Des ministres harkis sont au gouvernement»
Un ton qui rompt avec les diatribes qui marquent quelques vies partisanes, celles du RND et du FLN, notamment. Le président de AHD 54, Fawzi Rebaïne, qui, hier samedi, a fait la rétrospective de l’année 2012 dans un rapide survol des faits marquants, a dénoncé la présence de ministres harkis dans le gouvernement. Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - L’audace de Fawzi Rebaïne s’arrête là. Il ne livre aucun nom. «Les journalistes n’auront pas le courage de les publier», justifie-t-il. Peu convaincant. Le président d’AHD 54, qui a donné rendez-vous à la presse au siège du parti, était allé à cette déclaration comme ça, dans un élan discursif toutes brides lâchées, incidemment, si l’on peut dire. Au fait, Fawzi Rebaïne développait l’idée qu’il faille étendre la disposition de l’article 73 de la Constitution, qui interdit à ceux qui avaient un comportement contraire à la Révolution algérienne de briguer la magistrature suprême, à l’ensemble des institutions de l’Etat. Et, évoquant la Constitution, dont la révision est attendue pour cette année, le président de AHD 54 a dénoncé le fait qu’elle se prépare dans le secret le plus total. «On ne sait toujours pas de quelle manière cela interviendra, par voie référendaire ou par le vote des deux chambres du Parlement réunies ?» Ceci n’empêche pas Rebaïne de formuler deux propositions : limitation à deux des mandats présidentiels et l’institution d’un régime semi-présidentiel. Il a dénoncé le tiers présidentiel au Sénat. Selon lui, ce tiers ne sert à rien d’autre qu’à maintenir le système. S’affichant opposant au système, Rebaïne a estimé que les réformes, toutes les réformes sont un ratage. «On évolue dans une bulle fermée. On vit les mêmes problèmes : chômage, logement, éducation, santé...» Rebaïne pousse sa critique à l’encontre du pouvoir en place jusqu’à dire que l’ANP aurait dû intervenir en Libye, au lieu de laisser faire les forces de l’Otan. Idem pour ce qui est de la crise malienne. «Au lieu de voler au secours des peuples, le système algérien aide les dictatures.» Démission d’Ouyahia ? «Ce qui se passe au RND ne m’intéresse pas.» S. A. I.
Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR» Depardieu, Brigitte Bardot et... Poutine !
Par Maamar Farah Après Depardieu, c'est Brigitte Bardot qui veut obtenir un passeport russe. Elle dit qu’elle en a marre de la France. Mais si Obelix en veut à son pays pour les impôts, l’ancienne star sulfureuse le boude à cause des traitements qu’il fait subir aux animaux. Insensible aux drames humains qui touchent les victimes de l’exploitation, du racisme et de la marginalisation dans une société opulente et inégalitaire, n'ayant jamais stigmatisé le traitement subi par les immigrants en transit vers la Grande- Bretagne, ni le sort réservé aux Roms, Brigitte Bardot salue la Russie parce que «là-bas, il n’y a pas d’Aïd El Kébir». Pourtant, et selon nos connaissances, cette fête religieuse se déroule dans le respect total des lois et réglementations du pays d'accueil. Les moutons sont sacrifiés exclusivement dans des abattoirs reconnus et officiels où toutes les mesures d’hygiène et de sécurité alimentaire sont observées de la manière la plus stricte. Qui sera le prochain à se proclamer futur citoyen de l’empire de Poutine ? Après ceux qui veulent protéger leur argent et ceux qui tiennent à sauver les animaux, on aura peut-être affaire — enfin — à une catégorie qui défendra les êtres humains et leur liberté de pensée et d'expression ! Mais, dans ce dernier cas, choisir la Russie n’est vraiment pas la meilleure idée ! maamarfarah20@yahoo.fr «Bravo pour le rajeunissement au sein du RND ! Enfin, du vrai changement ! Après le briscard Ouyahia, Mohamed Chérif Abbas donne des couleurs de jeunesse au parti...» (Tata Aldjia)

Actualités : ILS L’ONT TRAÎNÉ DEVANT UNE COUR DE JUSTICE VIRTUELLE Les redresseurs tournent Belkhadem en dérision
Les redresseurs du Front de libération nationale se sont offert hier, une partie de plaisir en traînant le «mis en cause», Abdelaziz Belkhadem, devant une cour de justice virtuelle ! Ceci dit, le secrétaire général du FLN, tant contesté, était absent à la barre ! Le jugement sera transmis au président de la République. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Il s’agit certes d’une mise en scène mais qui n’a pas pour finalité l’amusement. Bien au contraire, les principaux chefs de file du mouvement de redressement du FLN, en l’occurrence Abdelkrim Abada, El Hadi Khaldi, Rachid Boukerzaza et Mohamed Seghir Kara ainsi que des militants venus de différentes wilayas du pays à Draria, sur les hauteurs d’Alger, semblaient prendre très au sérieux le déroulement du procès qu’ils ont ouvert hier. C’était, en effet, Abdelkrim Abada qui avait surpris l’assistance en appelant le juge, le procureur de la «république des redresseurs», et les juristes pour prendre place au devant de la salle. Rachid Boukerzaza se constitue partie civile et le parquet lit les faits reprochés au mis en cause Abdelaziz Belkhadem, à savoir corruption, zizanie, atteinte au patrimoine historique du pays et du parti, distribution de cartes de militant à des individus étrangers au parti, gestion chaotique du volet administratif et financier du parti… Ensuite, le juge appelle les militants qui veulent se présenter en qualité de témoins. Et c’est la débandade ! Presque tous veulent prendre la parole et témoigner, car ils estiment que chacun a quelque chose à dire, à reprocher ou à raconter sur Abdelaziz Belkhadem. Ainsi, les témoignages fusent de partout : «C’est Belkhadem et son fils qui ont instauré le phénomène de baltaguia en ramenant un renfort de voyous à Tipasa pour occuper le siège du parti et s’en prendre à nous par la violence. Notre parti a toujours été celui du dialogue et du débat. Mais Belkhadem semble préférer la voie de l’injure, de l’invective et de la violence», dira un militant de Tipasa. Un autre militant de Tiaret a, de son côté, abordé la problématique des cartes d’adhérent qui se monnaient et se négocient par le SG du FLN, souvent accordées à des opportunistes et individus étrangers au parti. Ceci, ajoute-t-il, en plus des listes électorales qu’il impose depuis qu’il est à la tête du parti et dont il favorise les «bailleurs de fonds». D’autres militants de Khenchela, d’El Oued et de Souk Ahras ont également dénoncé le recul du FLN lors de ces dernières élections communales et APW à cause des mauvais choix de Belkhadem en plaçant des têtes de listes proches de lui mais loin du peuple, souvent même étrangères au parti. C’était au final, à Mustapha Boualeg, ex-cadre responsable au FLN, de citer un exemple concret qui s’est déroulé entre 2006 et 2007, à savoir celui d’un militant RND, qui est à la fois directeur d’université et avocat et pour lequel Abdelaziz Belkhadem l’avait appelé en personne à l’époque pour lui demander de délivrer à ce monsieur une carte de militant. Après avoir entendu l’ensemble des témoins qui ont prêté serment, le parquet a requis la peine maximale. Prison à vie, c'est-à-dire exclusion définitive du parti. Après quoi, le juge Zibha Zidane, membre du comité central, a prononcé son jugement : «Belkhadem a commis un crime politique et est condamné à la prison à vie, c'est-à-dire le gel de son adhésion au parti à vie, et 1 DA symbolique comme amende à payer pour lui et ses complices. Ils ont toutefois un délai de huit jours pour faire appel». La salle scande : «Vive la justice.» Abdelkrim Abada a fait savoir que des procès similaires seront tenus au niveau des différentes wilayas du pays et que d’ici la fin de la semaine en cours, les jugements accompagnés des faits seront transmis au ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, et au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. L’autre procès L’initiative prise par le ministre du Travail Tayeb Louh, le ministre de la Santé Abdelaziz Ziari et celui des Transports Amar Tou qui ont été voir Belkhadem pour le convaincre de se retirer du parti est loin d’être «innocente », pour les redresseurs du FLN. Selon Abdelkrim Abada, ces trois membres du bureau politique complotent quelque chose qui est facilement devinable. «C’est une mise en scène, une fois qu’il ne restera pour Belkhadem que de quitter le parti, alors, il placera un de ces trois à sa place. Nous, les redresseurs, nous leur disons partez tous, nous n’avons besoin d’aucun d’entre vous, car avec un de ces trois individus, nous nous retrouverons à la case départ», a-t-il expliqué. Enfin, Abdelkrim Abada reconnaît que la démission d’Ahmed Ouyahia de la tête du RND leur a donné force et espoir sans toutefois, admet-il, se faire beaucoup d’illusions : «Belkhadem est d’un opportunisme que ne connaît pas Ouyahia. Ils ne sont pas faits de la même pâte. Il ne faut donc pas s’attendre de la part de Belkhadem à cet acte de grandeur et de dignité qu’est la démission. Il n’a pas le courage d’Ouyahia, Saïd Sadi et Aït Ahmed. Il n’y a d’ailleurs pas lieu de faire la comparaison. » M. M.

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