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Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR» Sale temps pour le Qatar et ses sponsors
Par Maâmar Farah C'est le début de la fin pour le grand rêve du cheikh Hamed du Qatar et de ceux qui sont derrière lui. L'islamisme version 2012, — année qui a vu les révolutions arabes détournées de leurs objectifs politique, économique et social —, est en déroute. En Égypte et en Tunisie, l'opposition républicaine et démocratique est en train de pousser les intégristes dans leurs derniers retranchements, et quand ils sont dans cette position, on sait ce qu'ils font : passer aux assassinats politiques, puis au terrorisme. Remake d'une histoire algérienne récente que personne ne prend la peine d'étudier sérieusement. En Syrie, le laïc Bachar El Assad résiste aux assauts des mercenaires et même s'il n'est pas le choix idéal pour ce pays, il vaut mieux que les terroristes financés par Hamed ! En Libye, ce terrorisme est opérationnel et on sait de quoi il est capable depuis In Aménas. Mais l'étau se resserre autour des groupes sahéliens en pleine débandade. Le monde prend conscience du danger et agit en conséquence. Les opinions sont en train de se retourner contre ceux qui leur ont promis le paradis mais ne leur offrent que l'enfer. «Al Khenzeera» perd le peu de crédibilité qui lui reste. Le nom du Qatar est honni par les peuples arabes. maamarfarah20@yahoo.fr «Khaoula est en France ! Grâce aux lecteurs du Soir d'Algérie ! Moi et Tonton Lekhmissi, on a mis la moitié de sa retraite, plus quelques sous récupérés de la ferme... J'espère qu'il a tout versé à Khaoula et qu'il n'a pas été tenté par un Chanel 5 à offrir à la “Ghoula”...» (Tata Aldjia)

Actualités : PLUSIEURS AXES ROUTIERS DEMEURENT IMPRATICABLES Légère amélioration aujourd’hui avant le retour des perturbations
Pas d’accalmie hier. Le temps est resté instable sur le nord du pays avec des chutes de neige importantes notamment à l’est du pays. Les routes étaient toujours impraticables dans au moins seize wilayas, tandis que plusieurs villages étaient isolés. Une petite amélioration est attendue pour aujourd’hui avant le retour du mauvais temps demain. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La semaine débute comme elle s’est achevée avec un temps instable et des précipitations importantes. Le bulletin météo spécial émis par les services concernés prévoyait en effet de fortes chutes de pluie. Elles ont été dans certaines wilayas diluviennes et torrentielles, et accompagnées parfois de grêle, avec des cumuls qui dépasseront les 100 mm à Jijel, Skikda, Annaba et El Tarf. Les wilayas concernées par ces intempéries sont Alger, Boumerdès, Médéa, Blida, Tipasa, Aïn Defla, Bouira, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Sétif, Jijel, Skikda, Annaba, El Tarf, Guelma et Souk Ahras. Mais c’est l’est du pays qui a été le plus touché par les importantes chutes de neige. Conséquences de ces intempéries, plusieurs axes routiers ont été coupés et des accidents de la route dus notamment au verglas ont été enregistrés par la gendarmerie et la Protection civile. Leurs éléments ont dû intervenir pour porter secours à des automobilistes bloqués par la neige. Hier, 17 chemins de wilaya et 10 routes nationales restaient toujours fermés ou difficilement praticables. A Bouira, la route nationale reliant cette wilaya à celle de Tizi-Ouzou est coupée à la circulation au niveau du col de Tirourda. Même constat au niveau du tronçon reliant Bouira à Tizi-Ouzou. La neige a également bloqué la circulation sur la route reliant Bouira et Médéa. Même situation à Sétif où la neige a entravé la circulation automobile au niveau de la route reliant cette wilaya à celle de Bordj- Bou-Arréridj à hauteur du village El-Hadj, la RN 75 reliant cette wilaya à celle de Béjaïa, sur une distance de 7 km, la RN 9 reliant Sétif à Béjaïa. A Batna, l’amoncellement de la neige a provoqué l’arrêt de la circulation au niveau de la RN 87 reliant Batna et Biskra, la RN 77 reliant Batna et Sétif. Dans la wilaya de Médéa, la RN 64 reliant cette wilaya à celle de Blida est coupée par la neige sur une distance de 20 km. La même situation est enregistrée sur la RN 33 entre Tizi-Ouzou et Bouira. A Souk-Ahras, la route est impraticable sur la RN 80 entre cette wilaya et Guelma, sur une distance de 11 km dans la circonscription communale de Sedrata, ainsi que la RN 81 reliant Souk Ahras e Guelma. Le même constat est relevé sur la RN 82 reliant Souk Ahras et El Tarf, la RN 20 reliant Souk-Ahras à El Tarf, sur une distance de 10 km. A Guelma, la circulation automobile est coupée au niveau de la RN 80 reliant cette wilaya à celle de Souk Ahras, sur une distance de 15 km. A Bordj-Bou-Arréridj, la neige a bloqué la circulation au niveau de la RN 76 reliant cette wilaya à celle de Sétif ainsi que la RN 106 reliant Bordj-Bou-Arréridj à Béjaïa, sur une distance de 20 km. A Béjaïa, il s’agit de la RN 26A reliant cette wilaya à celle de Tizi-Ouzou sur une distance de 9 km, la RN 106 reliant Béjaïa à Bordj-Bou- Arréridj, sur une distance de 14 km qui sont coupés. Dans toutes ces wilayas, les moyens matériels étaient mobilisés pour rouvrir les axes routiers et sortir les populations de leur isolement. N. I.
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Actualités : VÉHICULES DE TOURISME Nouvelles dispositions pour les importateurs
Il était attendu que les volumes globaux de ventes automobiles en 2012 en Algérie qui ont dépassé les 560 000 unités ne pouvaient laisser de marbre les pouvoirs publics. D’autant que la facture y afférente en devise forte a frôlé les 7 milliards de dollars. Les voyants sont immédiatement passés au rouge et les hypothèses qui étaient émises déjà à la fin du premier semestre de l’exercice écoulé à la suite des résultats partiels annonçant un «raz de marée» à quatre roues sur le pays, ont vite pris la forme de directives transmises récemment et officieusement aux concessionnaires les informant de nouvelles dispositions pour l’homologation des voitures importées. Il serait désormais exigé la dotation minimale de deux airbags et de l’ABS sur chaque véhicule mis en circulation dans notre pays, ainsi qu’une copie du «crash test» effectué par le constructeur. Une réaction prévisible mais qui était attendue du coté des augmentations ou l’instauration de taxes supplémentaires, voire même le recours l’affectation de quotas pour chaque constructeur comme c’est le cas chez nos voisins. Rien de tout cela, le ministère de l’Industrie semble avoir privilégié, et à juste titre du reste, la mise en avant de l’argument sécuritaire pour tenter d’endiguer l’évolution vertigineuse du parc automobile national. Néanmoins les textes actuellement en vigueur réglementant l’activité automobile, notamment le cahier des charges, ne font pas obligation aux concessionnaires de prévoir sur leurs voitures les équipements cités plus haut. Dans son article 21, ce texte stipule clairement que «le concessionnaire est tenu de promouvoir le marché national parmi le lot des véhicules importés, en véhicules dotés de toutes les options possibles, notamment le système ABS, l’air-bag, le système anti-dérapage…» Il est donc évident que ces directives qui peuvent être assimilées à un ballon de sonde auprès des importateurs, annoncent d’ores et déjà la mise en application éminente de mesures plus restrictives pour, à la fois, réduire le nombre de véhicules importés et hisser vers le haut le niveau de la sécurité active de la voiture. Il est aujourd’hui de notoriété publique qu’à la faveur des importations massives enregistrées ces dernières années, certains concessionnaires automobiles ont mis sur le marché des milliers de véhicules démunis des équipements élémentaires de la sécurité, absence d’airbag ou limité au seul conducteur, absence d’ABS, ceintures de sécurité peu efficaces en cas d’accidents, absence de poignée de maintien pour le passager avant, un système de freinage aléatoire en cas d’urgence, etc. A cela s’ajoute une structure métallique parfois aux matériaux non conformes et des renforcements inexistants au niveau des éléments de la sécurité passive. Un état alarmant qui se traduit hélas par des hécatombes régulières sur nos routes et un bilan macabre qui place l’Algérie en haut «de l’affiche ». Et précision de taille : longtemps décriés, les produits chinois n’ont pas l’apanage de cette médiocrité. Car il faut souligner que l’Algérie est l’un des rares pays au monde affichant un potentiel de vente exponentiel et dont les accès d’importation sont ouverts aux quatre vents sans aucune réglementation en la matière. Il est devenu un débouché salutaire à une industrie automobile mondiale brinquebalante. Des navires usines en provenance de toutes les régions du monde débarquent de leurs entrailles des milliers de voitures en quête de clients peu exigeants. Par ailleurs, nous devons rappeler que cet état de fait a été largement encouragé et favorisé par le choix des clients dont l’écrasante majorité n’a de souci que le critère prix. Une tendance qui justifie amplement la domination à plus de 50% des véhicules vendus à moins de 1 000 000 DA (un million de dinars) avec naturellement les airbags et l’ABS en moins. Et c’est donc plus de la moitié des ventes globales du marché de l’automobile en Algérie qui est ainsi remise en cause par les dispositions restrictives annoncées pour les prochains jours. L’obligation de doter ces voitures en équipements de sécurité engendrera immanquablement un surcoût au niveau de la production et par voie de conséquence une augmentation des prix de vente en Algérie. Mais c’est aussi priver une partie importante de la population algérienne de la possibilité d’acquérir un véhicule neuf à un prix accessible, qui plus est, est payé rubis sur l’ongle et séance tenante. Quelles seront les répercussions de ces nouvelles dispositions sur les performances commerciales des concessionnaires installés en Algérie ? Quelle sera l’attitude du client algérien face à cette énième restriction dont il a pris l’habitude d’en payer les frais ? Quelles incidences auront ces mesures sur l’accidentologie dans notre pays ? Autant de questions que d’aucuns se poseraient et attendraient les réponses au cours des prochains mois, voire semaines. B. Bellil
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Actualités : VERSEMENT DES RANÇONS AUX GROUPES TERRORISTES Washington prône la «tolérance zéro»
Le département d’Etat américain a confirmé que plusieurs Etats avaient versé des rançons à Al Qaïda au Maghreb islamique pour obtenir la libération d’otages. «Nous pensons qu'Aqmi continue d'essayer d'extorquer des rançons et nous pensons qu'ils y parviennent trop souvent», a affirmé, vendredi à Washington, la porteparole du département d'Etat en réponse à une question sur des révélations faites la veille par l’ancienne ambassadrice des Etats- Unis à Bamako. «Globalement, nous partageons la même préoccupation que l’ambassadeur. Aqmi et d’autres groupes utilisent les prises d’otages comme moyen principal de financement. Nous continuons à encourager tous nos partenaires et alliés de la communauté internationale afin qu’ils refusent de coopérer avec les groupes terroristes », a indiqué Victoria Nuland. Elle a appelé la communauté internationale à faire preuve de «tolérance zéro» face à ce phénomène auquel cas «nous ne ferons que remplir les coffres des terroristes». Jeudi, lors d’un entretien accordé à la télévision d’information continue iTélé, Vicky Huddleston avait affirmé que le gouvernement français a versé 17 millions de dollars pour libérer un groupe d’otages. «Il y a deux ans de cela, Al Qaïda au Maghreb islamique avait pris des Français en otage dans une mine d’uranium, au nord du Niger. Et pour faire libérer ces otages, la France a payé une rançon. La rançon était d’environ 17 millions. Bien sûr, la France n’est pas allée à la rencontre de ces salafistes en leur disant : tenez, voici vos 17 millions de dollars. Les rançons, comme toutes les autres, ont été payées indirectement. Elles ont terminé entre les mains du gouvernement malien et ensuite ont été retournées, du moins une partie, aux salafistes», a précisé la diplomate et ancienne sous-secrétaire adjointe à la Défense en charge des affaires africaines. Pour sa part, le président français a expliqué, à partir de Bruxelles, ne pas avoir d’informations sur «la période antérieure (le mandat du président Nicolas Sarkozy) ». Pour ce qui est de la gestion actuelle du dossier des otages détenus au Sahel, François Hollande a indiqué qu’il n’y avait pas de «questions financières qui puissent être évoquées». T. H.
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Sports : FINALE DE LA 29è CAN, CE SOIR (19H) AU FNB STADIUM DE JOHANNESBURG : NIGERIA-BURKINA FASO La dernière symphonie de Zakuma
De nos envoyés spéciaux à Rustenburg, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid Et la boucle sera bouclée La fête de la balle ronde africaine s’achève ce soir avec le déroulement de la finale que personne, ou peu, n’attendait. Nigeria-Burkina Faso a déjà eu lieu durant cette 29e édition, à bombela le 21 janvier dernier. Alain Traoré, qui a quitté la CAN suite à sa blessure, avait répondu au but d’Emmanuel Emenike (1-1). Comme pour la petite finale, hier soir, entre le Mali et le Ghana, le match de ce soir ne vaudra pas pour les points attribués. Il n’y en aura pas, d’ailleurs. C’est une finale et elle est à gagner après 90 ou 120 minutes et durant la série fatidique des tirs au but. Les Super Eagles et les Etalons ont prévu tous ces scénarios. Celui qui triomphera en ce 10 février 2013 le sera parce qu’il aura osé plus, mieux joué, profité des erreurs de son vis-à- vis ou bien eu de la chance. Il en sortira, quelle que soit la manière, grandi. Serait-ce la passe de trois pour le Nigeria ou une «première» pour le Burkina-Faso ? Réponse ce soir au FNB Stadium de Johannesburg. Mais avant de répondre, il est bon de mettre en évidence les valeurs en présence. A tout seigneur, tout honneur : le Burkina-Faso, grand trublion de cette manifestation footballistique continentale, s’invite au show final pour la première fois. Les Burkinabés avaient, par le passé, failli connaître cet aboutissement, chez eux, en 1998. A l’époque, sous la conduite de Philipe Troussier, les Etalons avaient périclité face aux Pharaons (0-2) lors des demi-finales. Un deuil national avait même été décrété cette année-là. Depuis, le Burkina-Faso a juré de répondre présent à toutes les phases finales, même si en 2006 et en 2008, l’équipe burkinabé a suivi les matches derrière le petit écran. Une telle mésaventure, les camarades de Dagano ont failli la revivre cette année où la Centrafrique a constitué un sérieux obstacle au tour final (défaite 0-1 à Banjul et victoire à l’arraché 3-1 à Ouagadougou). Derrière ce retour au premier plan des joueurs d’une certaine expérience (Kabore, Pitroipa et Sanou) qui ont parfaitement encadré les jeunes Rouamba, Alain Traoré et Nacoulma. Des expatriés surtout qui ont fait profiter l’équipe de leur professionnalisme et l’amour de la patrie. Faut-il oublier le rôle joué par le Belge Paul Put, admis à la barre technique des Etalons depuis deux ans environ, lui qui avait roulé sa bosse dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest australe (Gambie) où il a acquis l’expérience des terrains africains. Ce soir encore cette escadrille connue pour son agressivité, sa maîtrise des stratégies et l’explosivité de ses attaquants se donnera à cœur joie pour détruire les mythes. Car, à bien des proportions, le Nigeria est un mythe sur le concert du football continental. Au niveau des clubs, chez les jeunes, les féminines qu’à travers les Super Eagles. La passe de trois pour les Super Eagles Le mot hasard n’a pas droit de cité au pays du Port-Harcourt. Le Nigeria est une nation où la balle ronde est une seconde religion. Cet attachement pour le football ne date pas d’hier. Au début des années 1980, quand le Nigeria a abrité sa seule CAN qu’il a d’ailleurs remportée face à l’Algérie en 2000, le Nigeria a co-organisé la 22e édition avec le voisin du Ghana), peu de gens entendaient parler de joueurs répondant aux noms d’Okala, Odegbami, Okechekwu et autre Muda Lawal. C’est vrai que le Nigeria a terminé les Jeux africains d’Algérie derrière l’EN de Rachid Mekhloufi, mais avant, c’était le désert pour le football du premier producteur de pétrole au monde. Surtout en sélection, car pour ce qui est des clubs, le sport roi nigérian a produit de grandes formations à l’instar des Shotting Stars, Enugu Rangers ou, bien après, Iwanwanyu et Enyimba. Les Green Eagles (l’appellation initiale de l’EN nigériane) ont attendu, donc, la 12e phase finale de la Coupe d’Afrique des nations, chez eux, pour découvrir le sommet et y demeurer aussi longtemps que possible. Ceci dit, malgré un sacre controversé contre l’Algérie (3-0) dans un Surelere Stadium à feu et à flammes, cette sélection qui a connu de nombreux grands techniciens (le Néerlandais Clemens Westerhoof et l’Allemand Otto Pfister, entre autres) a attendu l’an 1990 pour refaire surface en … Algérie contre l’équipe de Rabah Madjer. A cette époque, les petits Aigles avaient pour noms Rufai, Okocha et Siasia. La finale d’Alger perdue, le Nigeria parviendra, comme lors de la finale des JA d’Alger, à se relever et, cette fois encore, à planer sur le football continentale. Triomphateurs à Tunis, en 1994, les Super Eagles disputeront le Mondial américain puis les deux événements planétaires qui vont suivre (France-1998 et Japon-Corée du Sud 2002) entrecoupée par une nouvelle perdue en Coupe d’Afrique (2000) face au bourreau juré du Cameroun (1984, 2000 et 2002). Un éloquent palmarès que les Nigérians ne doivent à personne sinon à des éléments de la trempe de feu Rashid Yekini, Okocha, Kanu, Amokachi, Keshi, etc. le Burkina-Faso, dont le palmarès est quasi-vierge, souffrira-t-il pour autant de la différence ? M. B.
Les équipes probables Nigeria (4-3-3) : Enyeama, Ambrose, Eichiejile, Oboabona, Omeruo, Moses, Mba, Mikel, Ideye Onazi, Emenike. Burkina-Faso (4-5-1 ) : Daouda Diakité, Bakary Koné, Paul Coulibaly, Mady Panandeteguiri, Djakaridja Koné, Florent Rouamba, Charles Kabore, Prejuce Nacoulma, Aristide Bancé, Wilfried Sanou, Jonathan Pitroipa.
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Sports :


Culture

Culture : Le coup de bill’art du Soir Peace and love
Par Kader Bakou La soirée commença par une improvisation de John Lennon qui chanta Give peace a chance. Socrate, qui se trouvait parmi l’auditoire de l’ex- Beatle, approuve : «Je suis d’accord avec toi, John : toute guerre à pour objet l’argent…» «Et quand il s’agit d’argent, tout le monde est de la même religion», complète Voltaire. Benjamin Franklin est du même avis qu’eux : «Il n’y a jamais eu de bonne guerre ni de mauvaise paix.» Son compatriote, l’ancien président américain John Fitzerald Kennedy, paraît encore soucieux : «L’humanité devra mettre un terme à la guerre, ou la guerre mettra un terme à l’humanité.» Ghandi plaide pour le pardon d’autant plus que, prévient-il, «le œil pour œil, finira par rendre le monde aveugle». Jiddu Krishnamurti, un des plus grands sages du XXe, siècle, donne son point de vue : «La paix ne dépend ni de l’homme politique ni de l’homme d’Eglise non plus que de l’avocat ou du policier. La paix est un état d’esprit indissolublement lié à l’amour.» Après avoir remis sa guitare à son ami George Harrison, Lennon vint se joindre au débat. «Quand vous en arrivez à utiliser la violence, vous jouez le jeu du système. L’establishment vous irritera, tirera votre barbe, vous giflera au visage pour vous pousser à vous battre. Parce que dès qu’ils vous ont rendu violents, ils savent comment vous manipuler. La seule chose qu’ils ne savent pas contrôler, c’est la non-violence et l’humour », fera-t-il remarquer. Harrison, après avoir interprété Save the world, intervient à son tour : «Quand j’étais encore dans l’Ancien Monde, j’ai lu ce qu’a dit l’écrivaine américaine Marianne Williamson et je suis d’accord avec elle. Voilà ce qu’elle a dit : ‘’Créer le monde que nous voulons est un mode d’action bien plus subtil, mais beaucoup plus puissant que détruire celui dont nous ne voulons pas’’.» Le Suisse Carl Gustav Jung, père fondateur de la psychologie des cultures, sera le dernier intervenant dans cette soirée : «Tout individu a besoin de vivre une révolution, une division intérieure, de renverser l’ordre existant et de connaître un renouveau, sans forcer les choses sur ses voisins… La réflexion personnelle sur soi, le retour de l’individu aux fondements de la nature humaine, à son être profond dans sa destinée individuelle et sociale, voilà le moyen de lutter contre l’aveuglement qui règne à l’heure actuelle.» K. B. bakoukader@yahoo.fr
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Un pays qui se vide ne fait jamais de bruit ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Les Etats-Unis sur le point d’inscrire Mokhtar Belmokhtar, dit le «Borgne», sur la liste des cibles à abattre à l’aide d’un Drone. L’intéressé voit ça d’un très très…
… mauvais œil
Les mêmes mots ou presque. Peut-être une légère différence, au niveau de l’accent. Quoiqu’à l’est de l’Algérie, les similitudes phoniques sont frappantes, d’une proximité édifiante : «ta mort ne restera pas impunie !» «Nous jurons aujourd’hui fidélité à ton combat et à ta mémoire». Ou le fameux «l’intégrisme ne passera pas». Je n’ai pas encore entendu l’autre phrase culte «la peur doit changer de camp !». Mais les cimetières, qu’ils soient à Bentalha ou à Tunis, se vident tous de la même manière ou presque. D’un coup. Trop d’un coup, laissant là une tombe, fraîchement «fermée» au visage d’une veuve et d’enfants. Les lendemains, bien sûr, d’autres rassemblements. D’autres poings levés rageusement en direction des Frères Barbus qui, eux, attendent leur heure divine. Et puis, sans que l’on s’en rende compte vraiment, ceux que tu as croisés la semaine dernière lors de l’enterrement d’un autre camarade canardé au pied de sa barre d’immeubles t’écrivent, te mailent. Mais d’ailleurs. De France, de Belgique ou du Canada. Y a pas d’accent dans les lettres ou dans les mails. Y a juste cette phrase inamovible en bas de texte, assassine par son impudeur «tiens bon ! Le pays s’en sortira. Signé tartempion, de Montréal». Mon Dieu ! Les promesses faites aux morts sont identiques, d’Alger à Tunis. La terre est la même. Les veuves sont drapées dans la même dignité qui refuse l’abdication. Et les départs sont les mêmes. Tu ne t’en rends même pas compte, pensant marcher encore dans la rue, en masse compacte, alors que derrière, ce ne sont que grappes qui se flétrissent une à une. Demain, peut-être, tu n’auras plus envie d’aller marcher. Et le cimetière est tellement loin. Et les ronces ont repris leur droit d’invasion florale entre les tombes, rendant l’accès aventureux pour de vieilles guibolles flageolantes. Un pays qui se vide de sa substance ne fait jamais de bruit. Ou alors étions-nous devenus sourds à ce point au dévasement ? Ou bien ne s’agit-il finalement que d’un vulgaire phénomène physique. Reste que je n’ai pas entendu mes camarades s’éloigner définitivement des cimetières et des promesses enterrées profond. Ce silence d’un pays qui se vide et qui rompt ses engagements à partir des ponts de l'Alma et du boulevard Saint-Michel, je voudrais tellement que la Tunisie de Chokri Belaïd ne le vive pas à son tour. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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