L’ENTENTE DE SETIF RةALISE LE DOUBLة Le sacre de la persévérance

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Sports : FOOTBALL

L’ENTENTE DE SةTIF RةALISE LE DOUBLة
Le sacre de la persévérance

C’est en beauté que l’Entente de Sétif a remporté son titre de champion d’Algérie, mardi 15 mai 2012, en battant le CS Constantine sur le score de 4-2. Un titre qui vient s’ajouter à celui de la coupe d’Algérie remportée il y a une quinzaine de jours, réalisant ainsi le second doublé de son histoire après celui décroché en 1968. 
51e minute : suite à une balle arrêtée bien bottée par Hachoud, Nadji de la tête expédia le cuir dans les filets, remettant les pendules à l’heure. A partir de là, la victoire de l’ESS ne faisait plus l’ombre d’un doute, d’autant plus que depuis le coup d’envoi, ses joueurs ont mis une pression telle sur leurs homologues qu’on ne les voyait pas en mesure de revenir dans le score. A vingt minutes de la fin de la rencontre, les Sétifiens menaient par 3 à 1 et de l’autre côté, l’USM Alger était menée au score (1-0) par l’ASO Chlef, les données avaient tellement changé qu'on peut considérer que le championnat 2012 s'était arrêté avec 20 minutes d'avance. Deux choses ont retenu l'attention : la décontraction des joueurs de l'ESS, ce dont on doutait logiquement. La deuxième chose est l'obsession dont a fait montre l’USMA sur le match de Chlef. Chaque but de l'Entente entamait encore plus la motivation des Usmistes. Les spécialistes affirment qu'il y a deux manières d'exercer une domination territoriale. La première (stérile) consiste à s'aligner en 4-4-2 et à user de passes latérales, sinon des centrages illusoires. La seconde s'affranchit de tout statisme systémique, c'est-à-dire qu'elle adopte une tactique souple et réversible favorisant la percussion, l'audace et la prise de risque. Le CS Constantine n'avait strictement rien à perdre. Mais son prestige était en jeu. En cette fin de championnat marquée par les avatars de l'arbitrage, les tentatives de hold-up, l'intimidation et l'effervescence du verbe sans retenue, un tel match se déroulait nécessairement dans un contexte passionnel. Qui subissait le plus le poids de l'enjeu ? L'Entente de Sétif, bien sûr. D'autant qu'à des centaines de kilomètres, l’USM Alger, le poursuivant direct, espérait une victoire sur l’ASO et croisait les doigts pour le CSC et attendait qu'une foudre satanique s'abatte sur le stade 8-Mai 45, comme celle de la 34e minute qui a vu l’ouverture du score par Dahmane pour le CSC, suite à un flottement dans la défense sétifienne. Or, il s'agissait de fixer l'adversaire. D'intégrer l'objectif final. Dans sa psychologie, gonflée à bloc, presque même allègre et puriste, l'Entente accentuait la cadence au fil des minutes, avec un jeu vertical, fait de triangulations, et selon ce que Geiger sait faire le mieux : le pressing. Les Ententistes étaient à l'évidence en journée de grâce. Tout leur réussissait ou presque. Il faut, néanmoins, reconnaître que l'Entente de Sétif de mardi après-midi était quasi-imprenable avec un dispositif axé sur l'offensive dans la mesure où Alain Geiger et ses joueurs n'avaient qu'un seul choix : gagner pour confirmer un parcours au cours duquel l'équipe a occupé la tête du classement pendant des mois, et ce, en dépit des aléas qui ont semé un parcours aussi chargé. Aussi faut-il bénéficier d'une condition physique impeccable pour soutenir un rythme aussi soutenu. Cela a été possible grâce à la qualité du travail entrepris par le staff médical et le préparateur physique, sans lesquels nous n'aurions pas vu un ensemble à la fraîcheur physique omniprésente et des joueurs remis sur pied en un temps record suite aux blessures contractées, heureusement, à intervalles irréguliers. Avec le plus grand nombre de victoires (16), la meilleure attaque du championnat (53 buts, soit une moyenne de deux buts par match) et le deuxième buteur de la compétition (Aoudia) — ce dernier aurait pu prétendre à la première place s’il n’avait pas été absent durant des semaines — on ne peut exiger mieux d'un champion. Rétrospectivement, c'est finalement l'équipe, dont on a le plus douté, qui remporte ce titre. A un certain moment, après un début désastreux où l’équipe pointait à la 14e place du classement, les dirigeants de l’ESS eurent une inspiration : Alain Geiger. Le visage de l'Entente en est du coup transformé. Mais la vérité est à rechercher dans une projection futuriste : c'est une équipe jeune. Et c'est là un avantage déterminant par rapport à l’USM Alger. Peut-être même que c'est un cycle qui s'ouvre... L’ESS réussit son pari : l'ancrage de l'équipe à ses sources originelles, le retour de la ferveur populaire, sans laquelle l'Entente s'embourgeoiserait et s'éloignerait de sa sensibilité profonde, et l'amour pour le club. Cet amour qui triomphe de tous les antagonismes. 
Imed Sellami

ALAIN GEIGER : 
«Un match quasi parfait et un sacre fort mérité»

Je savais que le match était d'une importance capitale pour les joueurs qui ressentaient une forte pression, conscients qu'ils avaient une lourde responsabilité à assumer. Aussi, la première précaution que j'ai prise a-t-elle été de leur demander de jouer sans accorder une importance démesurée à ce rendez-vous. Je suis allé jusqu'à évoquer un éventuel échec pour leur dire qu'elle n'entamera en rien la confiance que toute la famille ententiste a placée en eux. Un message qui les a libérés et a fait qu'ils réalisent un match quasiparfait à tous les niveaux. Je pense que ce sacre est amplement mérité et s'il y a une équipe qui le mérite, cette saison, c'est bien l'ESS.Je tiens à ajouter que je ne suis pas le seul à avoir gagné ce pari. Toutes les parties y ont contribué : président du club, staff médical, le reste du staff technique et toutes ces personnes très proches de l'équipe aux entraînements comme au cours des matches et de nos déplacements. Sans oublier cette pensée à tous les entraîneurs qui sont passés avant moi et encore moins ce public en or qui a été de tout temps derrière nous. L'ESS est une équipe d'avenir au vu d'un effectif riche et de qualité. Un effectif à préserver, c'est-à-dire à ne pas laisser partir ses meilleurs joueurs, sa garantie pour l'avenir du club qui aura d'autres défis à relever la saison prochaine, à commencer par la Champions League africaine.

HACبNE HAMAR (PRةSIDENT DE L’ESS) : 
«Je partirai après le match de l’USMA»

«Je suis le président le plus heureux. C’est un titre tant mérité que je dédie à toute ma famille, aux autorités de la ville de Sétif, à nos sponsors et à notre merveilleux public. Ce doublé vient en réponse à ceux qui ont douté de cette équipe en début de saison. Je tiens à vous dire que ma mission s’achèvera après la dernière rencontre face à l’USMA. Je déposerai ma démission, elle sera irrévocable. Je partirai avec la conscience tranquille et avec le sentiment du devoir accompli.»



Ligue 1 2011-2012
15.05 15:00 USM El Harrach 0 : 0 CR Belouizdad §
15.05 15:00 CA Batna 1 : 0 WA Tlemcen §
15.05 15:00 MC Alger 1 : 1 MC Oran §
15.05 15:00 ASO Chlef 1 : 0 USM Alger §
15.05 15:00 JSM Béjaïa 1 : 0 JS Kabylie §
15.05 15:00 NA Hussein Dey 3 : 0 MC Saïda §
15.05 15:00 ES Sétif 4 : 2 CS Constantine §
15.05 15:00 AS Khroub 1 : 5 MC El Eulma §
 
 
  

Ligue 2 2011-2012

27.04 15:00 USM Bel Abbès   3 : 0 USM Annaba §
27.04 15:00 RC Kouba 2 : 4 USM Blida §
27.04 15:00 MSP Batna 1 : 0 SA Mohamadia §
27.04 15:00 MO Constantine 3 : 1 ASM Oran §
27.04 15:00 JS Saoura   4 : 1 US Biskra §
27.04 15:00 ES Mostaganem   2 : 1 Paradou AC §
27.04 15:00 CA B.B Arreridj   1 : 1   AB Merouana §
27.04 15:00 MO Béjaïa

 

 
 
 
 
 
 

Ligue 2 2011-2012

27.04 15:00 USM Bel Abbès   3 : 0 USM Annaba §
27.04 15:00 RC Kouba 2 : 4 USM Blida §
27.04 15:00 MSP Batna 1 : 0 SA Mohamadia §
27.04 15:00 MO Constantine 3 : 1 ASM Oran §
27.04 15:00 JS Saoura   4 : 1 US Biskra §
27.04 15:00 ES Mostaganem   2 : 1 Paradou AC §
27.04 15:00 CA B.B Arreridj   1 : 1   AB Merouana §
27.04 15:00 MO Béjaïa


18/05/2012
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