Par Samir Azzoug

Les résultats du baccalauréat 2011 seront annoncés le 10 ou 12 juillet prochain. En marge d’une conférence de presse tenue au centre de correction Hassiba Ben Bouali à Kouba, le directeur de l’Office national des examens et concours (Onec), Ali Salhi est revenu sur les principales questions relatives au déroulement des épreuves du Bac, la correction des copies, la méthodologie et les mécanismes mis en place pour assurer le bon déroulement de tous les concours et épreuves, particulièrement pour les classes d’examens de l’Education nationale. Sur le déroulement des corrections des copies du bac 2011, M Salhi a indiqué que 33 000 enseignants correcteurs répartis à travers les 49 centres de correction s’attèlent à noter les 5 millions de copies des candidats au baccalauréat de cette année. «Les copies sont vérifiées jusqu’à cinq fois. Une fois enregistrées, les notes sont revues une vingtaine de fois», a affirmé le directeur de l’Onec. Sur la possibilité d’une défaillance d’un correcteur, l’orateur a précisé que des enseignants évaluateurs sont chargés de vérifier les corrections, en plus des présidents des commissions de correction qui corrigent eux mêmes à l’improviste. «Si, lors des contrôles, les différences de notations sont de l’ordre de 25% des feuilles d’un centre, les corrections sont annulées et refaites de fond en comble», a précisé M. Salhi. Réfutant l’idée des recours après la divulgation des résultats, le directeur de l’Office a informé que des contrôles a posteriori sont effectués sur la correction des copies pour évaluer le travail accompli. «On prend un groupe d’enseignants auxquels on soumet des échantillons de copies à corriger en leur donnant beaucoup plus de temps pour évaluer le travail de correction. Cela se fait pour tous les examens de l’Education nationale. L’année dernière, pour le bac 2010, 45 000 copies ont été revues», a-t-il expliqué. Après leur établissement, les notes sont envoyées au centre national chargé de la collecte et de l’annonce des résultats. Sur la rémunération des correcteurs, M. Salhi a déclaré que la copie est rémunérée à 35 DA, un enseignant corrige une moyenne de 300 feuilles. Une prime journalière de 600 DA est également induite. 

 S. A.

L’Onec este en justice des titres de presse
Ali Salhi annonce que l’Office national des examens et concours a décidé d’ester en justice «certains titres de presse» qui ont fait état de fuites de sujets durant le déroulement des épreuves du Bac 2011. «Ces organes de presse ont créé une cacophonie et perturbé, sans preuves, le déroulement des épreuves et les esprits des candidats. Il est impossible qu’il y ait eu une fuite de sujets. Le ministre de l’Education et moi-même ne connaissons pas le contenu des sujets», a insisté le directeur de l’Office. Rappelant les mesures prises pour l’élaboration des sujets d’examens qui sont préparés de longue date et sélectionnés, d’une manière presque aléatoire, sur une banque de sujets renflouée chaque année par de nouvelles propositions, il précise que les seuls agents et travailleurs de l’Onec ayant accès aux sujets pour la phase imprimerie sont isolés durant tout le processus. «Ce personnel est trié, il est assermenté pour promettre qu’il n’a pas de problèmes de santé, qu’il n’introduit pas de téléphones portables. Le lieu est équipé d’un système de brouillage. On a eu des cas dans lesquels des agents ont su que leurs parents étaient décédés 20 jours après. D’où peuvent sortir ces sujets ? Comment peut-il y avoir fuite ?», s’interroge l’orateur en rappelant que l’Onec a demandé une enquête sur les origines de la rumeur.