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Actualités : SELON UN RESPONSABLE DU MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION «Une réforme des examens du bac et de la sixième est en cours»
Une réflexion est actuellement entamée en vue de réformer les examens de fin de cycle primaire et secondaire, a annoncé hier, M. Brahim Abassi, directeur de l’enseignement fondamental au ministère de l’Education nationale sur les ondes de la Radio Chaine 3. Pour le responsable, si la concertation aboutissait notamment à la suppression de la deuxième session de l’examen de cycle primaire, la décision serait applicable dès la prochaine session. Il précisera que pour le baccalauréat, le changement pourrait être opéré pour la session de 2015.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Selon le responsable, le ministère a entamé une réflexion sur les examens de fin de cycle primaire et secondaire bien qu’aucune décision n’ait encore été prise. Une première concertation a été faite au ministère cette semaine, a-t-il précisé. «Il y a une demande de la suppression de la deuxième session pour l’examen de cycle primaire de la part des parents d’élèves et des syndicats, et nous ne prendrons aucune décision avant que les experts ne se prononcent», a assuré l’invité de la radio. Pour ce qui est de la deuxième session du baccalauréat, le responsable dira qu’il y a des arguments qui militent pour la réouverture de ce dossier dont les tendances au niveau international, des notes qui avoisinent la moyenne sans rachat et la nécessité de parachever la réforme du système éducatif. Trois options sont actuellement étudiées. Il s’agit soit de comptabiliser l’évaluation continue, les épreuves anticipées ou une session de rattrapages. Aucune décision ne sera prise, selon lui, sans une consultation élargie et la consultation d’experts. Pour le cycle primaire, les décisions pourront être appliquées pour la prochaine session, a-t-il annoncé, notant aussi que pour le bac, d’éventuelles réformes ne seront appliquées qu’en 2015. Le dispositif de soutien des classes d’examens sera renforcé et étendu à un plus grand nombre d’élèves et aux autres niveaux afin de compenser les cours particuliers, a aussi annoncé M. Brahim Abassi. Selon M. Brahim Abassi, la participation des parents d’élèves et des collectivités locales est aussi nécessaire pour la concrétisation du projet, précisant que le dispositif de soutien existe déjà. Il s’agira ainsi de généraliser ces cours de soutien au niveau des établissements dans un cadre organisé et en vue de répondre à la demande. Pour le représentant du ministère de l’Education, les cours particuliers dispensés par les enseignants se font hors des établissements et hors du cadre réglementaire et prennent des proportions inquiétantes. «Nous allons mettre de l’ordre dans cette situation mais dans un processus progressif. Nous allons vers la sensibilisation des enseignants qui doivent adhérer au processus», a déclaré l’invité de la radio. Il évoquera, ainsi, la circulaire envoyée le 30 octobre aux directeurs de l’éducation. «Il s’agit de moraliser l’acte d’enseigner et non pas de l’interdire. Il faut aussi savoir qu’il y a des effets néfastes. Nous avons, donc, ouvert le dossier et entamé une large consultation qui a commencé hier, avec 24 wilayas par vidéo conférence. Tous les membres de la communauté éducative sont représentés. Nous mettrons aussi en place des mécanismes où nous ne serons pas seuls à intervenir», a déclaré le représentant du ministère de l’Education. Il précisera, ainsi, que du fait que c’est une activité lucrative, rémunérée, il y a cumul de fonctions et de revenus qui ne sont pas déclarés. Selon lui, les secteurs du commerce, du travail et des finances doivent notamment intervenir. Pour le responsable, une étude réalisée par le secteur a démontré que ces cours n’avaient aucune incidence sur l’amélioration des performances scolaires. Précisant que le ministère ira vers leur interdiction pure et simple. Il notera aussi que «si les enseignants s’investissaient correctement, il n’y aurait pas eu ce besoin». Les mesures cœrcitives interviendront dans un deuxième temps. Il ajoutera aussi que le contrôle des cours de soutien sera aussi réalisé au niveau des établissements d’enseignement privés. F.-Z. B.
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